Frappes et tirs mortels, des militants propalestiniens ciblent la Royal Air Force, alerte de l’Unicef sur l’accès à l’eau… L’actu de la guerre à Gaza ce vendredi 20 juin

A Gaza, les secours continuent de compter les morts. La Défense civile de l’enclave a annoncé que 43 personnes, dont 26 qui attendaient de l’aide, avaient été tuées par l’armée israélienne ce vendredi dans le territoire palestinien ravagé et affamé par plus de 20 mois de guerre. Ces civils attendaient de l’aide près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, a précisé un responsable de la Défense civile.

Des milliers de personnes viennent chaque jour dans divers secteurs du territoire assiégé, dont celui-ci, dans l’espoir de recevoir de la nourriture. Selon le responsable gazaoui, 17 autres personnes ont été tuées dans cinq endroits différents par des bombardements ou des tirs israéliens, notamment «une fillette tuée par balle par les forces israéliennes à l’ouest de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza».

Les violences contre les enfants dans les zones de conflits ont atteint des niveaux «sans précédent» en 2024, avec une hausse «sidérante» des violations graves, tirée notamment par les opérations militaires israéliennes à Gaza, selon le rapport annuel du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres publié jeudi.

L’ONU a pu confirmer en 2024 plus de 41 000 violations graves des droits des enfants dans le monde (meurtres, atteintes à l’intégrité physique, violences sexuelles, enlèvements, recrutements forcés), soit une augmentation de 25 % par rapport à 2023 qui avait déjà établi un record depuis la création de cet outil de surveillance il y a près de 30 ans.

Des militants du groupe propalestinien Palestine Action ont annoncé s’être introduits sur la plus importante base de l’armée de l’air au Royaume-Uni et avoir «endommagé» des avions militaires, un acte qualifié de «scandaleux» par le Premier ministre Keir Starmer.

Des images diffusées par Palestine Action sur X montrent une personne asperger de peinture rouge ce qui ressemble à un réacteur d’avion. Les deux engins ciblés stationnaient sur la base de Brize Norton, dans l’Oxfordshire, au nord-ouest de Londres. «Le Royaume-Uni est un participant direct au génocide à Gaza. L’armée (britannique) collecte des renseignements, ravitaille des avions de combat et envoie des armes utilisées pour accroître les attaques contre les Palestiniens», a dénoncé le groupe pour expliquer son action.

«L’acte de vandalisme commis à la base de la RAF Brize Norton est scandaleux», a réagi le Premier ministre Keir Starmer sur X. «Nos forces armées représentent le meilleur du Royaume-Uni et (leurs membres) risquent leur vie pour nous chaque jour. Il est de notre responsabilité de soutenir ceux qui nous défendent», a-t-il ajouté. «Un examen complet de la sécurité est en cours à Brize Norton», a souligné un porte-parole du chef du gouvernement. Le complexe est la plus importante base de l’armée de l’air sur le sol britannique et sert d’appui pour les opérations et exercices britanniques à l’étranger.

«Gaza est confrontée à une sécheresse provoquée par l’homme alors que ses systèmes d’approvisionnement en eau s’effondrent», a dénoncé ce vendredi l’agence des Nations unies pour l’enfance.

«Les enfants vont commencer à mourir de soif... Seuls 40 % des installations de production d’eau potable sont encore fonctionnelles», a souligné James Elder, porte-parole de l’Unicef lors d’une conférence de presse à Genève. Ce dernier décrit un territoire à l’agonie, évoquant le recours à des ânes pour acheminer l’eau potable.

Quant à l’accès à la nourriture, il est également fortement entravé. Le Programme alimentaire mondial (Pam) rapporte que les habitants risquent leur vie pour un sac de farine. La majorité des convois humanitaires sont interceptés par des civils affamés avant d’atteindre leur destination.

Au cours des deux dernières semaines, moins de 30 % des besoins alimentaires ont été couverts. «Les pillages et les foules ont perturbé tous les convois du Pam, tous les camions ayant été déchargés avant leur destination finale», déplore le programme des Nations unies, qui pointe également les retards douaniers aux points de passage et les risques liés aux opérations militaires.