Douze personnes chargées de sécuriser des camions d’aide à Gaza ont été tuées ce jeudi matin dans des frappes israéliennes, a annoncé la Défense civile du territoire. Son porte-parole, Mahmoud Bassal, a affirmé que les poids lourds transportaient «de la farine» et étaient «en route pour des entrepôts de l’Unrwa», l’organisme de l’ONU pour les réfugiés de Palestine. Pour lui, ces attaques «visent à détruire tous les services destinés aux citoyens de la bande de Gaza».

Un homme armé à ouvert le feu sur un bus israélien en Cisjordanie mercredi soir. Un enfant de 12 a été tué et trois autres personnes ont été blessées, selon l’armée et les secours israéliens. L’attaque a eu lieu vers 23 h 30 au sud de Jérusalem, au point de passage dit des Tunnels, entre Israël et la Cisjordanie occupée. L’enfant, hospitalisé «dans un état critique», est mort dans la nuit malgré les tentatives de réanimation, a rapporté l’hôpital Hadassah où l’adolescent avait été transporté. Des barrages routiers ont été installés dans la zone de Bethléem. «Les forces de sécurité israéliennes sont à la poursuite du terroriste», a affirmé l’armée de l’Etat hébreu dans un communiqué.

Mercredi 11 décembre dans la soirée, des avions de chasse israéliens ont ciblé des maisons près du camp de réfugiés de Nousseirat et dans la ville de Gaza. Le porte-parole de la Défense civile gazaouie, Mahmoud Bassal, a déclaré que 21 personnes, parmi lesquelles plusieurs enfants, ont été tuées par ces frappes. «Quinze morts parmi lesquels au moins 6 enfants et plus de 17 blessés ont été retrouvés à la suite du bombardement israélien» d’un bâtiment abritant des personnes déplacées près de Nousseirat, a-t-il affirmé.

Le président palestinien a été reçu ce jeudi au Vatican par le pape François. Ensemble, lors d’une audience privée d’une demi-heure, ils ont évoqué la situation humanitaire à Gaza. Sur des images diffusées par le Vatican, on voit les deux hommes souriants et main dans la main. Selon un communiqué du Vatican, les échanges ont porté sur l’aide de l’Eglise à Gaza, pour faire face «à la situation humanitaire très grave», pour atteindre un «cessez-le-feu», pour faire libérer «tous les otages» et sur «l’importance de parvenir à la solution à deux Etats par le dialogue et la diplomatie». Mahmoud Abbas et le pape s’étaient déjà rencontrés à plusieurs reprises, mais cet entretien intervient alors que le souverain pontife prend de plus en plus position contre l’offensive israélienne à Gaza. Il y a quelques jours, une photo avait suscité la protestation de l’ambassade israélienne au Vatican. On y voit le Pape François prier devant une crèche où le Christ repose sur une mangeoire recouverte d’un keffieh noir et blanc, symbole de la résistance palestinienne. Devant des diplomates et des représentants religieux, le Pape François a regretté que «l’arrogance de l’envahisseur» «l’emporte sur le dialogue» en «Palestine».

Dans un communiqué, le mouvement islamiste palestinien Hamas s’est félicité ce jeudi du vote de l’Assemblée générale de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza. La résolution a été adoptée la veille sous les applaudissements par 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions. Mais l’appel, symbolique, a été rejeté par Israël et les Etats-Unis. L’ambassadeur américain a considéré qu’il serait «honteux» de prendre le «risque d’envoyer au Hamas le message dangereux qu’il n’y a plus besoin de négocier ou de libérer les otages». Pour l’ambassadeur palestinien, Riyad Mansour toutefois, cette résolution est la preuve d’un «soutien écrasant». Il a également ajouté que Gaza continuerait à «frapper à la porte du Conseil de sécurité et de l’Assemblée jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit mis en place». Lors des débats, la communauté internationale a appelé à mettre fin au «cauchemar» des habitants de Gaza.