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Point du jour

Frappes meurtrières sur la ville de Gaza, feu vert israélien à la reprise de négociations… L’actu du conflit au Proche-Orient ce jeudi 23 mai

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce jeudi 23 mai.
Le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, le 23 mai 2024. (Bashar Taleb/AFP)
publié le 23 mai 2024 à 12h26

Les Nations unies ont repris l’acheminement de l’aide humanitaire jusqu’à la jetée américaine au large de Gaza

L’ONU a recommencé à transporter l’aide humanitaire jusqu’à la jetée construite par les Etats-Unis au large de la bande de Gaza, a déclaré ce jeudi 23 mai Shaza Moghraby, la porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, rapporte Reuters. Les livraisons avaient été interrompues pendant deux jours, le temps de trouver un nouvel itinéraire suite à l’interception de certains camions d’aide par des Palestiniens. Dix premiers véhicules ont été reçus vendredi 17 mai dans un entrepôt du PAM à Deir el-Balah. Mais samedi 18 mai, seuls cinq chargements sont parvenus à l’entrepôt après l’interception de onze autres. Les livraisons ont donc repris mardi 21 mai avec l’arrivée de 17 camions à l’entrepôt, et de 27 camions mercredi 22 mai, a précisé la porte-parole. «À ma connaissance, toutes les marchandises ont été comptabilisées et aucun incident n’a été signalé», a déclaré Shaza Moghraby. Le quai flottant américain, dont le début de la construction a été annoncé le 25 avril par le Pentagone, vise à remédier aux retards et aux blocages d’Israël concernant la livraison par voie terrestre d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne bombardée et assiégée par l’Etat hébreu.

Israël annonce de «graves conséquences» suite à la reconnaissance de l’Etat de Palestine par trois pays européens

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien a prévenu ce jeudi les ambassadeurs d’Irlande, d’Espagne et de Norvège que la reconnaissance de l’Etat de Palestine par leur pays aurait «des graves conséquences». «Il y aura de graves conséquences pour les relations avec ces pays après leur décision», a déclaré Oren Marmorstein dans un communiqué publié à l’issue de sa rencontre avec les ambassadeurs des trois pays européens, convoqués pour être «réprimandés» au lendemain de l’annonce de leur décision de reconnaître l’Etat de Palestine à partir du 28 mai.

26 personnes tuées par des frappes dans la ville de Gaza, selon la défense civile

La défense civile de la bande Gaza a fait état de deux frappes aériennes israéliennes avant l’aube ce jeudi, qui auraient fait 26 morts dans la ville de Gaza, alors que d’intenses combats entre soldats israéliens et combattants palestiniens ont lieu dans la bande l’enclave palestinienne. Seize personnes ont été tuées par une frappe qui a touché leur maison et dix autres ont péri dans la seconde frappe qui a touché une mosquée et une école, a déclaré un porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.

Feu vert israélien à la reprise des négociations avec le Hamas

Réuni tard ce mercredi par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, le cabinet de guerre israélien a donné son vert à la reprise des négociations en vue de la libération des otages retenus dans la bande de Gaza. Début mai, des négociations indirectes entre le Hamas et Israël, via les médiateurs du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, n’avaient pas réussi à aboutir à un accord pour une trêve dans l’enclave palestinienne associée à la libération d’otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël. 252 personnes avaient été capturées lors de l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre. Selon l’armée, 124 sont toujours retenues à Gaza, dont 37 sont mortes. Mardi, une association israélienne avait diffusé, à la demande des familles des otages, des images de l’enlèvement de cinq militaires israéliennes le 7 octobre, dénonçant un «échec national» et «l’abandon des otages».

Décision imminente de la CIJ sur une demande de cessez-le-feu à Gaza

La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a annoncé ce jeudi qu’elle se prononcera vendredi sur une requête de l’Afrique du Sud d’ordonner à Israël un cessez-le-feu à Gaza. Pretoria souhaite que la cour ordonne à Israël de cesser «immédiatement» toutes les opérations militaires dans la bande de Gaza, y compris à Rafah, ville où Israël a lancé le 7 mai des opérations au sol en dépit de l’opposition de la communauté internationale. La juridiction, saisie fin décembre par l’Afrique du Sud pour «génocide», a ordonné en janvier à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Mais la cour n’est pas allée jusqu’à ordonner un cessez-le-feu. Or pour Pretoria, l’évolution de la situation sur le terrain - notamment l’opération à Rafah - nécessite une nouvelle ordonnance de la CIJ.

Réunion à Téhéran des chefs de «l’axe de la résistance» anti-Israël

Des chefs des groupes de «l’axe de la résistance» ont débattu de la guerre à Gaza au cours d’une réunion mercredi à Téhéran, ont annoncé jeudi des médias officiels. Il rassemble les alliés de l’Iran dans la lutte contre Israël, notamment le Hamas, le Hezbollah libanais, les rebelles yéménites houthis et des groupes chiites irakiens. Les chefs de ces mouvements se sont réunis après avoir assisté aux cérémonies organisées mercredi à Téhéran pour rendre hommage au président iranien Ebrahim Raïssi, décédé dimanche dans un crash d’hélicoptère dans le nord-ouest du pays. «Lors de cette réunion, la situation politique, sociale et militaire à Gaza […] et le rôle de l’axe de résistance ont été discutés», a indiqué la télévision d’Etat Irib. «La poursuite du jihad et de la lutte jusqu’à la victoire complète de la résistance palestinienne à Gaza, avec la participation des groupes de l’axe de la résistance a été affirmée» par les participants, selon Irib.

La Colombie veut ouvrir une ambassade à Ramallah

La Colombie a décidé d’ouvrir une ambassade à Ramallah, dans les territoires palestiniens, selon une information communiquée à la presse mercredi par le ministre des Affaires étrangères colombien, Luis Murillo. Cette déclaration intervient après l’annonce par trois pays européens (l’Espagne, l’Irlande et la Norvège) de leur décision de reconnaître l’Etat de Palestine, une annonce qui a suscité la fureur d’Israël. «La Colombie avait déjà reconnu ces dernières années la Palestine comme un Etat. […] Nous sommes convaincus que de plus en plus d’Etats vont reconnaître la Palestine», a commenté Luis Murillo. Début mai, le président Gustavo Petro avait déjà annoncé la rupture des liens diplomatiques avec Israël. Depuis le début de la guerre, le premier président de gauche de l’histoire du pays, élu en 2022, a vivement critiqué, à plusieurs reprises, la guerre menée par Tsahal dans la bande de Gaza, rompant ainsi avec la position historique de Bogota, traditionnel allié d’Israël.