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Interview

Frappes meurtrières sur une école de Gaza : «Pour Israël, qu’il y ait des civils ou des enfants n’est pas le problème»

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Gaza, l'engrenagedossier
Pour le politologue Hasni Abidi, les frappes comme celles qui ont tué au moins 93 personnes dans une école gazaouie, samedi 10 août, permettent à Benjamin Nétanyahou de continuer de contenter la frange extrémiste de son gouvernement, sans pour autant toucher durablement la branche armée du Hamas.
Après le bombardement de l'école al-Tabi’een, à Gaza City, samedi 10 août. (Mahmoud Issa/REUTERS)
publié le 10 août 2024 à 14h59

L’école al-Tabi’een, située dans le centre de Gaza City, sera leur ultime refuge. Au moins 93 personnes sont mortes samedi 10 août à l’aube dans «plusieurs frappes» menées par l’armée israélienne contre «deux étages de l’école coranique» et «contre la mosquée» adjacente, a rapporté le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, alors que 250 personnes s’y étaient réfugiées, le complexe servant d’abri. «Des dizaines de personnes ont été blessées, dont certaines sont en soins intensifs, et il y a de nombreux morceaux de corps non identifiés et des personnes disparues», a-t-il ajouté, laissant présager un bilan humain bien plus lourd.

«Environ vingt militants du Hamas et du Jihad islamique, dont des combattants de haut rang, opéraient à partir du complexe frappé à l’école al-Tabi’een, l’utilisant pour mener des attaques terroristes», a de son côté justifié le lieutenant-colonel israélien Nadav Shoshani sur X. Tsahal a également déclaré avoir pris des mesures pour réduire le risque de blesser des civils, «notamment l’utilisation de munitions précises, la surveillance aérienne et des informations de renseignement». Le mouvement islamiste a nié utiliser le complexe scolaire comme base de ses opérations.

Ces frappes sont parm