Quelques jours après avoir revendiqué une attaque similaire, l’Ukraine a de nouveau annoncé ce samedi avoir frappé deux dépôts militaires de munitions et missiles dans le sud et l’ouest de la Russie. L’attaque a d’abord visé le site de Tikhoretsk, dans la région de Krasnodar (sud-ouest). Cet entrepôt est, selon un communiqué publié sur Telegram, «l’une des trois plus grandes bases de stockages de munitions» en Russie et un «lieu clé» pour la logistique des troupes russes, a assuré l’armée ukrainienne. Un régime de «situation d’urgence» a dans la foulée été décrété dans la ville, où des évacuations d’habitants ont eu lieu. Selon le gouverneur de la région de Krasnodar, Véniamine Kondratiev, ce régime «a été introduit pour organiser l’assistance aux populations et résoudre rapidement toutes les questions liées à l’incident».

Un autre entrepôt dépendant du département d’artillerie du ministère russe de la Défense a lui aussi été frappé par les services de sécurité ukrainiens à Oktyabrsky, dans la région de Tver (ouest). Des munitions d’artillerie et des missiles y étaient stockés, a précisé une source au sein des services de sécurité.

Le président ukrainien a affirmé vendredi soir auprès de plusieurs médias qu’il n’avait pas encore reçu le feu vert de Washington et de Londres d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, certainement par crainte d’une «escalade». «Ni l’Amérique ni le Royaume-Uni ne nous ont donné la permission d’utiliser ces armes sur le territoire de la Russie, sur n’importe quelle cible et à n’importe quelle distance», et Kiev ne l’a donc pas fait, a-t-il ainsi regretté. L’aide militaire s’est en revanche «accélérée» début septembre, s’est félicité Volodymyr Zelensky, dont l’armée peine à freiner l’avancée des troupes russes dans l’est du pays. «Nous en sommes heureux. Nous le sentons», a-t-il dit, tout en jugeant que le rythme devrait être plus rapide.

Au cours de ce même entretien accordé vendredi à plusieurs médias, le président ukrainien a également critiqué une initiative de paix, proposée dans un communiqué commun par la Chine et le Brésil au printemps. «Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un plan concret, car je ne vois pas d’actions ou d’étapes spécifiques, mais seulement une certaine généralisation des procédés», a-t-il dénoncé. Et le dirigeant de tancer : «Une généralisation cache toujours quelque chose.» Volodymyr Zelensky compte plutôt proposer son propre plan visant à mettre fin à la guerre au président américain Joe Biden, le tout lors d’un déplacement aux Etats-Unis la semaine prochaine. Il sera ensuite «ouvert à tous», a déclaré le président ukrainien, suggérant donc qu’il serait rendu public.

Mise à jour : à 18 h 12 avec l’annonce de la situation d’urgence à Tikhoretsk