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Libération
Récit

Frappes visant des membres du Hamas au Qatar : comment Israël a raté ses cibles

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Les dirigeants visés, dont le négociateur en chef du mouvement palestinien, Khalil al-Hayya, discutaient d’un plan américain pour régler la situation à Gaza, le 9 septembre. Un point de la proposition leur a semblé problématique, ils ont quitté les lieux moins de trois quarts d’heure avant les frappes israéliennes.

Explosions à Doha, au Qatar, le 9 septembre 2025. (AP)
Publié le 17/09/2025 à 14h59

Dans le quartier résidentiel des ambassades de Doha, la villa aux murs ocre ne se laisse apercevoir qu’à une bonne centaine de mètres, derrière des barrières de sécurité gardées par des policiers. Une partie du rez-de-chaussée et du premier étage a disparu. Sur le parking adjacent, à côté d’une station-service, des ouvriers ont rassemblé des tas de gravats et de bouts de ferraille. Des carcasses de voiture n’ont pas encore été enlevées.

Que s’est-il passé le 9 septembre, à 15 h 46, quand le premier missile israélien a frappé la villa ? Pourquoi le bombardement, qui a duré une dizaine de minutes, n’a-t-il tué aucun des dirigeants du Hamas qu’il visait ?

Palace parisien

Pour comprendre, il faut, selon des sources proches du dossier, remonter au vendredi précédent. Une équipe de négociateurs de l’émirat, principal médiateur dans le conflit entre Israël et le Hamas, se rend alors dans un palace parisien pour rencontrer