Des rues noires de monde pour célébrer le «boucher de Téhéran». Des dizaines de milliers d’Iraniens sont rassemblés tôt ce mercredi 22 mai dans le centre de Téhéran pour rendre un dernier hommage au président iranien Ebrahim Raïssi, tué dimanche dans le crash d’un hélicoptère. Brandissant des portraits du président défunt et des drapeaux iraniens, la foule se masse autour de l’Université de Téhéran, dans le centre de la capitale. Le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, doit y diriger ce matin la prière lors de la cérémonie d’adieu à Ebrahim Raïssi et aux sept autres personnes, dont le chef de la diplomatie Hossein Amir-Abdollahian, tuées dans l’accident.
A lire aussi
Mercredi a été déclaré jour férié et les habitants de Téhéran ont reçu des messages sur leur téléphone les appelant à «assister aux funérailles du martyr». A l’issue de la prière, les cortèges doivent converger vers la place Enghelab, dans le centre-ville. Prévues pour durer jusqu’à jeudi, les funérailles ont débuté mardi à Tabriz, la grande ville du nord-ouest à proximité de laquelle l’accident s’est produit. Les huit cercueils recouverts du drapeau iranien ont été ensuite transférés dans la ville sainte de Qom, au sud de la capitale, où une foule immense a assisté à la cérémonie.
Le chef politique du Hamas et le numéro 2 du Hezbollah présents
Les autorités ont décrété un deuil de cinq jours dans tout le pays. De nombreux et immenses portraits du «martyr» Ebrahim Raïssi ont été suspendus et accrochés dans les lieux publics des principales villes. Le président défunt sera enterré jeudi à Machhad, au nord-est du pays, sa ville natale. Les funérailles sont organisées selon la tradition des grands rassemblements ayant marqué les 45 premières années de la République islamique, comme celui ayant suivi la mort du général Qassem Soleimani, un haut responsable militaire tué par une frappe américaine en Irak en 2020.
A lire aussi
Plusieurs pays étrangers, comme la Russie, la Turquie et l’Irak ont annoncé qu’ils seraient représentés aux funérailles, mais pas au niveau des chefs d’Etat. Le chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, assiste à la cérémonie, de même que le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem.