La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Israël et les Etats-Unis, a annoncé ce mercredi 16 juillet la mort de 20 personnes qui attendaient de l’aide, accusant des individus armés d’avoir provoqué «une bousculade», une version contestée par des sources palestiniennes. «D’après les informations dont nous disposons, dix-neuf des victimes ont été piétinées et une autre a été poignardée dans une bousculade chaotique et dangereuse provoquée par des agitateurs dans la foule», a précisé la GHF.
La Défense civile de Gaza a également rapporté la mort de 20 personnes ce mercredi, mais elle a affirmé qu’elles avaient succombé à des «tirs de l’occupation israélienne» à la suite d’un mouvement de foule parmi les personnes en quête de nourriture dans la zone d’Al-Tina, au sud-ouest de Khan Younès, près d’un centre de distribution d’aide.
Un médecin de l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avait annoncé plus tôt avoir reçu les corps de neuf personnes, «dont plusieurs enfants», tuées dans ce secteur après des tirs de l’armée israélienne et du personnel de sécurité de GHF. Cette dernière a entamé ses opérations à Gaza fin mai et répète régulièrement que ses opérations de distribution à l’intérieur de ses centres se déroulent sans encombre.
CheckNews
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège la bande de Gaza, et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit se renseigner.
Mardi, les Nations unies avaient affirmé que 875 personnes avaient été tuées dans la bande de Gaza alors qu’elles tentaient de trouver de quoi manger depuis le début des opérations de la GHF. Israël avait assoupli fin mai le blocus hermétique imposé pendant deux mois à la bande de Gaza. L’ONU et les principales organisations humanitaires refusent de travailler avec la GHF, accusée de violer les principes humanitaires.
«Aucun progrès» en vue d’une trêve
Ce mercredi, un haut responsable du Hamas ainsi que deux sources palestiniennes proches des négociations indirectes avec Israël ont par ailleurs démenti les informations publiées par des médias israéliens selon lesquelles les pourparlers en vue d’une trêve à Gaza progressaient. «Aucun progrès n’a été réalisé jusqu’à présent dans les négociations indirectes en cours à Doha entre les délégations du Hamas et d’Israël», a déclaré à l’AFP l’une des sources palestiniennes.
Témoignages
Israël et le Hamas ont entamé le 6 juillet au Qatar des discussions indirectes en vue d’une trêve de 60 jours, associée à une libération d’otages. Mais les deux parties s’accusent mutuellement d’enrayer les pourparlers.