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Libération
Blackout

Gaza coupé du monde, Elon Musk s’engage à rendre sa connexion Starlink disponible

Le magnat de la tech s’est dit prêt ce samedi 28 octobre à «soutenir la connectivité des organisations d’aide internationalement reconnues» dans l’enclave palestinienne, où les communications et internet sont coupés.
Une antenne de communication à Gaza, samedi 28 octobre 2023. (Mohammed Abed/AFP)
publié le 28 octobre 2023 à 19h22

Et le voilà qu’il s’immisce dans un nouveau conflit. Le milliardaire américain Elon Musk a assuré ce samedi 28 octobre que son service d’accès à internet par satellite Starlink allait pouvoir être utilisé pour aider la population de Gaza. L’enclave palestinienne est coupée du monde depuis vendredi soir en raison de l’arrêt des télécommunications et d’internet, causée par l’intensification de l’offensive israélienne.

«Starlink soutiendra la connectivité des organisations d’aide internationalement reconnues à Gaza», a écrit Elon Musk sur le réseau social X (ex-Twitter), dont il est également le propriétaire, sans donner plus de détails.

Il répondait à un message d’une élue démocrate à la Chambre des représentants américaine, Alexandria Ocasio-Cortez, qui avait jugé samedi «inacceptable» l’arrêt des télécommunications dans le territoire palestinien.

«Nous pourrions vraiment bénéficier de Starlink pour essayer d’entrer en contact avec notre personnel et nos établissements de santé à Gaza. Comment pouvons-nous y parvenir ?», a ensuite demandé le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le même réseau social, alors que des ONG et des agences de l’ONU ont indiqué avoir perdu le contact avec leurs équipes à Gaza. Les opérations humanitaires et l’activité des hôpitaux «ne peuvent continuer sans communications», s’est par exemple alarmée Lynn Hastings, une responsable de l’ONU.

«Nous soutiendrons les Nations unies et d’autres groupes d’aide internationalement reconnus», s’est borné à répéter Musk.

«L’intention évidente»

Le service d’accès à internet par satellite Starlink, exploité par la société SpaceX, propriété d’Elon Musk, avait aussi été déployé en Ukraine peu de temps après son invasion par la Russie en février 2022. En septembre, le milliardaire américain avait toutefois dit avoir empêché une attaque ukrainienne contre une base de la marine russe en 2022, en refusant une demande de Kiev d’activer ce service en mer Noire, près de la Crimée annexée par Moscou.

«Nous avons reçu une demande d’urgence des autorités gouvernementales pour activer Starlink jusqu’à Sébastopol. L’intention évidente était de couler la majeure partie de la flotte russe au mouillage», avait-il écrit sur X.

Ces déclarations avaient été fermement condamnées par un conseiller à la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak. La ville de Sébastopol abrite la base de la flotte russe positionnée en mer Noire sur la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Dans une longue enquête publiée en août dans le New Yorker, le journaliste Ronan Farrow a dévoilé des informations selon lesquelles Elon Musk se serait inquiété que son aide à l’Ukraine ne froisse ses partenaires commerciaux russes et chinois.