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Archéologie

Gaza : des experts répertorient le patrimoine pour «qu’on ne puisse pas dire qu’il n’y avait rien»

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Chercheurs français et acteurs culturels s’évertuent «plus que jamais» à faire connaître l’histoire de l’enclave palestinienne, pour que l’héritage de ce territoire ne disparaisse pas complètement avec la guerre.
Exposition «Trésors sauvés de Gaza - 5 000 ans d'histoire», à l'Institut du monde arabe, à Paris. (Julien De Rosa /AFP)
publié le 25 mai 2025 à 19h11

«Excusez mon émotion.» Après une heure à parler de Gaza, Sébastien Haule se laisse finalement déborder. Ce jeudi après-midi, l‘ingénieur d’études au CNRS était au Campus Condorcet, à Aubervilliers, pour présenter un projet partagé avec une quarantaine d’experts : «Gaza, inventaire d’un patrimoine bombardé». La gorge nouée, il vient de détailler plus d’un an de documentation sur le patrimoine gazaoui, menacé de disparaître. Un travail sur la présence, l‘histoire et le niveau de dégradation de 103 sites archéologiques et religieux, centres culturels, cimetières, mais aussi des réserves naturelles de l‘enclave palestinienne qui subissent les bombardements israéliens. Sébastien Haule les a listés sur une carte, mais «tout n’est pas encore répertorié».

«A l‘origine, on s’est dit qu’il fallait recenser le patrimoine bombardé, dans