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Espoir

Gaza : Donald Trump assure qu’Israël est prêt à finaliser un cessez-le-feu de deux mois et met la pression sur le Hamas

Le président américain a déclaré mardi au soir que l’Etat hébreu «a accepté les conditions nécessaires pour finaliser» une trêve. Le Hamas, lui, dit examiner ce mercredi 2 juillet les «propositions» envoyées par les médiateurs.
Donald Trump à Washington, mardi 1er juillet 2025. (Celal Gunes/Anadolu. AFP)
publié le 2 juillet 2025 à 8h28
(mis à jour le 2 juillet 2025 à 17h07)

Cette fois, c’est la bonne ? Donald Trump a affirmé mardi 1er juillet au soir qu’Israël, allié des Etats-Unis, avait accepté de finaliser les termes d’un cessez-le-feu de deux mois dans la bande de Gaza et a exhorté le Hamas à l’accepter, au moment où l’armée israélienne étend son offensive dans le territoire palestinien.

«Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre», a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social, qui doit recevoir le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, la semaine prochaine à Washington.

Et Trump de marteler : «J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas – ELLE NE FERA QU’EMPIRER.» «Les Qataris et les Egyptiens, qui ont travaillé d’arrache-pied pour contribuer à la paix, présenteront cette proposition ultime», a-t-il ajouté.

«La guerre à Gaza pourrait prendre fin demain si le Hamas relâchait les otages et rendait les armes», a de son côté affirmé ce mercredi 2 juillet le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

Avant les déclarations du chef de l’Etat américain, un porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou, avait déjà déclaré : «Nous sommes disposés à accepter toute proposition si celle-ci mène à la fin de la guerre.»

Ce mercredi après-midi, le Hamas a par ailleurs affirmé discuter des «propositions» en vue d’un cessez-le-feu reçues des médiateurs qui pilotent des négociations indirectes avec Israël. «Nous faisons preuve d’un haut sens des responsabilités et menons des consultations nationales pour discuter des propositions que nous ont transmises les frères médiateurs, afin de parvenir à un accord garantissant la fin de l’agression, le retrait [israélien], et une aide urgente à notre peuple dans la bande de Gaza», a ainsi déclaré le mouvement islamiste.

Tsahal a «étendu ses opérations»

Des habitants de Gaza racontent que les bruits de tirs et d’explosions ne cessent quasiment plus ces derniers jours à travers le territoire palestinien, ravagé par près de 21 mois de guerre entre Israël et le Hamas.

L’armée israélienne a fait savoir mardi que son aviation avait frappé en 24 heures «plus de 140 cibles terroristes pour appuyer les forces terrestres» et annoncé avoir démantelé dans le sud de Gaza environ 3 kilomètres de tunnels, utilisés selon elle par des combattants du Hamas. Elle a déclaré avoir ces derniers jours «étendu ses opérations dans de nouveaux secteurs de la bande de Gaza». Ce dont le Comité international de la Croix-Rouge s’est dit «profondément alarmé».

La Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 26 morts mardi dans des tirs et des frappes de l’armée israélienne, dont 16 personnes tuées alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire. Interrogée par l’AFP, l’armée a répondu avoir tiré des coups de semonce pour éloigner des suspects et ne pas avoir connaissance de personnes blessées à la suite de ces tirs.

Près de 170 ONG internationales ont appelé mardi à mettre fin au nouveau système de distribution d’aide, géré depuis fin mai par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une entreprise au financement opaque soutenue par Israël et les Etats-Unis.

Les autorités sanitaires locales alertent par ailleurs sur une augmentation des cas de méningite chez des enfants, favorisés par des conditions de vie catastrophiques et le manque de moyens des hôpitaux.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Plus de 56 640 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Mise à jour à 17 h 07 avec les déclarations du Hamas ; à 17 h 16 avec la déclaration du ministre israélien Gideon Saar.