Dans le cadre de la guerre des tours lancée il y a une semaine en prévision d’un assaut au sol contre le Hamas, l’armée israélienne a affirmé ce vendredi 12 septembre qu’elle continuait «ses frappes à grande échelle contre les infrastructures terroristes et les tours d’immeubles transformées en infrastructures militaires à Gaza City».
50 personnes, dont 35 rien qu’à Gaza-ville, sont mortes ce vendredi dans ces opérations visant l’enclave ravagée, selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours fonctionnant sous l’autorité du Hamas. Parmi ces victimes, 14 personnes ont été tuées dans une seule frappe ayant visé une habitation dans le nord-ouest de la ville de Gaza. Interrogée par l’AFP sur cette frappe, l’armée israélienne n’a pas donné suite. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile et les informations des différentes parties.
Récit
Mais Tsahal va encore «intensifier le rythme [de ses] frappes ciblées […] afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas […] et réduire la menace pour nos troupes dans le cadre des préparations pour les prochaines étapes de l’opération» du plan de conquête du territoire palestinien, a prévenu un communiqué militaire israélien.
L’armée israélienne a par ailleurs déclaré qu’elle travaillait à «l’accueil de la population dans la partie sud de la bande de Gaza», mentionnant l’agrandissement d’un point de passage pour l’entrée de l’aide humanitaire. L’ONU a mis en garde à plusieurs reprises contre un «désastre» en cas de réalisation du plan de conquête de Gaza City approuvé en août par le gouvernement israélien. Selon les Nations unies, environ un million de personnes se trouvaient fin août dans Gaza City et ses environs.
«Déplacements massifs de civils»
En parallèle, Berlin, Paris et Londres ont appelé ce vendredi soir dans un communiqué commun à «l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes à Gaza City qui provoquent des déplacements massifs de civils, des pertes civiles et la destruction d’infrastructures essentielles».
«Nous appelons l’ONU et les ONG humanitaires à pouvoir travailler en toute sécurité et à grande échelle dans toute la bande de Gaza, y compris dans le nord», ajoute le communiqué des trois pays.
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Par ailleurs, le président américain, Donald Trump, doit recevoir dans la soirée le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, à dîner dans son golf de Bedminster (New Jersey, nord-est), a fait savoir la Maison Blanche. Cette rencontre intervient trois jours après une attaque sans précédent menée par Israël et visant des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas réunis dans un complexe résidentiel en plein cœur de Doha.
Israël s’est attiré les foudres de nombreux alliés après l’attaque sur la capitale du Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Donald Trump a même lâché une rare réprimande contre son allié, disant être «très mécontent» des frappes israéliennes.