Plus de deux semaines après sa signature, la trêve dans la bande de Gaza résiste tant bien que mal. Les deux belligérants se targuent de part et d’autre d’avoir accompli des avancées significatives. Le gouvernement israélien se félicite d’avoir rapatrié près de la moitié du nombre d’otages prévu dans le cadre de la première phase de l’accord. Samedi 1er février, la libération de trois nouveaux captifs – l’Israélien Yarden Bibas, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélo-Américain Keith Siegel – porte à dix-huit le nombre de personnes relâchées par le Hamas depuis le 19 janvier. Le groupe islamiste a de son côté réussi à sortir plus de 580 Palestiniens des prisons israéliennes, sur les 1 900 prévus dans le cadre de l’accord.
Pour ces détenus, parfois éprouvés par des décennies de détention, le retour dans l’enclave dévastée par plus de quinze mois de guerre s’avère néanmoins traumatisant. L’immense majorité des Palestiniens ont perdu leur foyer, des quartiers entiers ayant été rasés par les bombardements israéliens, en particulier dans le Nord. Des