On a cru une partie de la journée à une avancée diplomatique majeure, avant de déchanter. Ce samedi matin, le quotidien israélien Haaretz annonçait que le Hamas était prêt à accepter de rendre tous les otages qu’il détient. Ce samedi soir, le journal se veut plus mesuré. Selon lui, le mouvement terroriste attend encore les détails du plan de Donald Trump et il pose comme préliminaire à tout accord la fin des combats et le retrait israélien de la bande de Gaza.
Vendredi, le président américain déclarait qu’«il semble que nous ayons un accord» pour «le retour des otages et la fin de la guerre», devant des journalistes, sans donner plus de détails, avant de quitter la Maison Blanche pour assister au tournoi de golf de la Ryder Cup à New York. Ce plan de paix pour le Moyen-Orient en 21 points n’a pas encore été dévoilé, mais la chaîne saoudienne Al-Hadath et le média israélien Ynet en révèlent plusieurs aspects, parmi lesquels : la fin des hostilités dans l’enclave ; la libération des otages israéliens, en contrepartie de celle de milliers de prisonniers palestiniens ; la confiscation des armes du Hamas et une amnistie de ses dirigeants ; la fin de l’annexion de la Cisjordanie ; ou la reprise des négociations directes entre Israël et la Palestine. Quarante-sept otages sont encore retenus à Gaza depuis l’attaque terroriste du 7 ctobre. Selon l’armée israélienne, vingt-cinq seraient morts. Plus de 6 000 Palestiniens sont prisonniers en Israël, dénombre le Haaretz.
Selon les sources du quotidien israélien, le Qatar pousserait le Hamas à accepter le plan. La frappe israélienne du 9 septembre à Doha aurait aussi décidé les Américains à se faire plus insistants pour une fin du conflit. Lundi, un entretien est prévu entre le président américain et le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
En parallèle, les Etats-Unis préparent la suite. Ils envisagent la création d’une «Autorité de transition internationale de Gaza» (Gita). Cette instance serait chargée de la gouvernance et de la reconstruction de l’enclave après la guerre. Ce serait une autorité provisoire, installée pour une durée maximale de cinq ans. L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair est pressenti pour la diriger.
Mise à jour à 19 h 05 avec les précisions du «Haaretz» ; et à 19 h 39 avec les révélations de la chaîne Al-Hadath.