A Gaza, la faim s’incarne dans les visages émaciés, les bras amaigris et les regards creux des enfants. Elle s’étend dans les files interminables devant les rares points de distribution alimentaire, où les bousculades tournent parfois au drame. Elle se lit sur les étals vides des marchés ou dans les champs agricoles réduits à néant par les bombardements. «Les personnes désespérées et affamées de Gaza continuent d’être confrontées au choix inhumain de mourir de faim ou de risquer d’être tuées en essayant d’obtenir de la nourriture», a dénoncé mardi 24 juin un haut responsable du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, accusant Israël d’utiliser la nourriture comme une «arme» contre la population.
Depuis début mars, le blocage quasi total de l’aide humanitaire par l’armée israélienne a précipité l’enclave palestinienne dans