Les pressions américaines n’ont pas suffi. Israël et le Hamas n’avaient, dimanche 10 mars, toujours pas réussi à s’entendre sur les termes d’une trêve dans la bande de Gaza. Alors que l’administration Biden répétait ces dernières semaines son espoir d’aboutir à un cessez-le-feu avant le ramadan, qui débutera lundi ou mardi, les bombardements se sont poursuivis sur l’enclave. Selon les autorités du Hamas, au moins 85 Palestiniens ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche dans des frappes sur le centre et le sud de Gaza, principalement à Khan Younès. L’armée israélienne a, elle, affirmé qu’une trentaine de combattants avaient péri.
L’administration américaine apparaît impuissante face au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qu’elle critique désormais ouvertement. «Il fait plus de mal que de bien à Israël, a déclaré samedi Joe Biden. Il a le droit de défendre Israël, le droit de continuer à attaquer le Hamas. Mais il faut, il faut, il faut qu’il fasse plus attention aux vies innocentes perdues.» Le président américain «a tort», a répondu Nétanyahou dimanche dans une interview au magazine Politico, niant agir contre les intérêts de son pays.