Des doutes partagés de part et d’autre confirmés. Les trois corps remis par le Hamas à Israël, vendredi soir, par l’intermédiaire de la Croix-Rouge, ne sont pas ceux d’otages enlevés le 7 Octobre par l’organisation islamiste, a annoncé samedi 1er novembre un porte-parole de Tsahal à l’AFP.
Cette annonce vient confirmer les doutes émis la veille par une source militaire, la veille auprès de l’AFP, sur le fait que ces dépouilles soient celles d’otages. Le Hamas lui-même, rappelle le Haaretz, avait prévenu Israël qu’il n’était pas certain que ces restes soient ceux d’otages.
Ce transfert laisse donc à 17 le nombre d’otages décédés (quinze Israéliens, un Népalais, un Thaïlandais) restitués par le Hamas à Israël depuis le 10 octobre, jour d’application de l’accord de trêve négocié par les Etats-Unis avec Israël. Onze dépouilles demeurent encore enterrés dans les gravats de Gaza. Il s’agirait de dix otages capturés le 7 Octobre et d’un soldat israélien capturé en 2014. Le Hamas a libéré les 20 derniers otages vivants. Les derniers corps remis sont ceux d’un octogénaire, Aminer Cooper, et d’un trentenaire, Sahar Baruch. Selon les termes de l’accord, Israël remet quinze dépouilles de prisonniers palestiniens pour chaque cadavre israélien remis par le Hamas.
La remise des corps reste un sujet de crispation entre les deux parties. Les retards pris, la restitution des restes d’Ofar Tzarfati, otage déjà remis à Israël mais présenté comme une nouvelle dépouille, ont suscité la colère du gouvernement israélien et des familles d’otages, qui ont accusé le Hamas de violer l’accord de cessez-le-feu.
Parallèlement, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104, selon des sources palestiniennes. Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.