Une nouvelle fois, le soulagement. Un cinquième groupe d’otages retenus à Gaza, dix Israéliens et deux étrangers, a retrouvé la liberté ce mardi 28 novembre au soir en échange de la libération de 30 Palestiniens emprisonnés par l’Etat hébreu. Plusieurs femmes accompagnées par des combattants palestiniens masqués du Hamas et du Jihad islamique, deux groupes islamistes palestiniens, ont d’abord été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Rafah, dans le sud du territoire palestinien près de la frontière égyptienne.
Analyse
Les douze otages libérés vont ensuite être «emmenés vers des hôpitaux israéliens où ils retrouveront leur famille», a déclaré l’armée israélienne, qui a confirmé leur arrivée en Israël via l’Egypte. Selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les deux étrangers sont de nationalité thaïlandaise.
En échange, 30 prisonniers palestiniens, tous des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, ont ensuite été libérés, a annoncé l’autorité pénitentiaire israélienne.
These are the hostages freed from Hamas captivity on Tuesday https://t.co/i8vVhweuaU
— Haaretz.com (@haaretzcom) November 28, 2023
Entrée en vigueur le 24 novembre, la trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas, a été prolongée jusqu’à jeudi matin. Au total 20 otages israéliens et 60 prisonniers palestiniens doivent être libérés lors de cette extension, selon le Qatar, principal médiateur dans les négociations sur le dossier des otages.
Chaque jour depuis le 24 novembre, le Hamas libère une dizaine de femmes et d’enfants enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, contre la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens. L’accord de trêve négocié avec également l’appui de l’Egypte et des Etats-Unis, a permis jusqu’à présent la libération de 60 otages israéliens et de 180 Palestiniens écroués dans des prisons israéliennes. En outre, 21 otages étrangers, en majorité des Thaïlandais vivant en Israël, ont été libérés hors du cadre de cet accord.
Encore 180 otages potentiels
L’armée a estimé à environ 240 le nombre de personnes enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre, lors de l’attaque sans précédent du Hamas qui a coûté la vie à 1 200 personnes en Israël, en grande majorité des civils, selon les autorités.
En représailles, Israël a promis d’«anéantir» le Hamas, qui a lancé son attaque depuis la bande de Gaza, bombardant sans relâche le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre. D’après les chiffres annoncés par le gouvernement du Hamas, qui ne peuvent être vérifiés, 14 854 personnes, dont 6 150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées dans les frappes israéliennes.