«Aujourd’hui, dimanche 7 avril, la 98e division de commandos de l’armée israélienne a terminé sa mission à Khan Younès. La division a quitté la bande de Gaza afin […] de se préparer à de futures opérations.» Dans un communiqué publié ce dimanche, Tsahal indique avoir retiré ses troupes du sud de l’enclave palestinienne, après plusieurs mois de combats.
«La 98e division a démantelé les brigades du Hamas à Khan Younès et tué des milliers de leurs membres. Nous y avons fait tout ce que nous devions faire, explique un responsable militaire cité par le quotidien israélien Haaretz. […] Nous n’avons plus besoin de rester dans le secteur sans nécessité [stratégique].» «D’après ce que nous comprenons, et d’après leurs annonces publiques, il s’agit en fait d’une période de repos et de remise en forme pour ces troupes qui sont sur le terrain depuis quatre mois», a commenté John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche, sur la chaîne américaine.
Analyse
Grande ville du sud de la bande de Gaza, Khan Younès a été des mois durant le théâtre d’incessantes frappes aériennes et d’intenses combats entre les forces du Hamas et l’armée israélienne. Plusieurs dizaines de milliers d’habitants ont fui la ville pour aller à Rafah, à la frontière avec l’Egypte. Ils vont désormais pouvoir rentrer chez eux, selon la source militaire citée par Haaretz. Ce dimanche, un photographe de l’AFP a vu des dizaines de personnes quitter Rafah en direction de Khan Younès, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes. L’attention se porte désormais sur Rafah où, malgré l’inquiétude de nombreuses capitales étrangères, Israël s’est dit déterminé à engager une offensive terrestre alors que plus de 1,5 million de Gazaouis y ont trouvé refuge.
L’armée israélienne précise qu’une «force significative menée par la 162e division et la brigade Nahal» continueront à opérer dans l’enclave palestinienne au gré des besoins stratégiques, «pour garantir la liberté d’action de l’armée et sa capacité à conduire des opérations précises basées sur du renseignement». Plus de 33 000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de l’opération militaire israélienne, selon le ministère de la Santé dans l’enclave, contrôlé par le Hamas.
Mise à jour : dimanche 7 avril à 15h57, avec réaction de la Maison Blanche.