Un pas en avant vers un cessez-le-feu ? Tandis que les camps de réfugiés gazaouis subissent des pluies diluviennes et que la gale et les poux se répandent parmi les enfants, le Hamas a déclaré, mercredi 3 juillet dans un communiqué, qu’il avait «échangé quelques idées avec les frères médiateurs dans le but de mettre un terme à l’agression contre (le) peuple palestinien». Comprendre la guerre avec Israël et les bombardements qui ravagent Gaza depuis près de neuf mois.
Le mouvement islamiste palestinien a précisé avoir évoqué ce sujet avec des responsables du Qatar et d’Egypte, et avoir eu des contacts avec la Turquie. Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, a ainsi «pris contact avec les frères médiateurs au Qatar et en Égypte au sujet des idées que le mouvement discute avec eux». Le chef du Hamas a également discuté avec «des responsables turcs […] des derniers développements», précise le texte.
Enquête
38 000 morts à Gaza depuis le 7 octobre
De son côté, Israël a confirmé qu’il «évaluait» des «commentaires» du Hamas sur un accord visant à une libération des otages retenus à Gaza. L’Etat hébreu a par ailleurs affirmé qu’il répondrait aux médiateurs, dans un communiqué du cabinet de son Premier ministre Benyamin Nétanyahou.
Les deux parties subissent une pression internationale accrue pour parvenir à un cessez-le-feu alors que le bilan de la guerre s’alourdit – 37 925 morts à Gaza depuis le début de la guerre, essentiellement des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas – et que les conditions de vie des Palestiniens à Gaza se détériorent chaque jour.
Récemment, le président américain Joe Biden avait évoqué une proposition d’accord, qu’il a présentée comme étant israélienne, impliquant un cessez-le-feu et la libération de tous les otages. Le Hamas de son côté insiste sur le fait que tout accord doit inclure un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza.