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Libération
Proche-Orient

Guerre à Gaza : le Hamas opposé à une trêve partielle

Gaza, l'engrenagedossier
Le négociateur en chef du mouvement a martelé jeudi soir qu’il exigeait «un échange de tous les prisonniers en échange de l’arrêt de la guerre», du retrait des troupes israéliennes et du «début de la reconstruction».
Après une frappe israélienne qui a fait au moins sept morts dans le camp de réfugiés de Jabalia, jeudi 17 avril. (Jehad Alshrafi/AP)
publié le 17 avril 2025 à 22h25

Le mouvement islamiste palestinien Hamas s’est dit opposé jeudi à un accord «partiel» avec Israël pour mettre fin aux combats dans la bande de Gaza, rejetant de fait la dernière proposition israélienne de trêve : «Les accords partiels sont utilisés par Nétanyahou et son gouvernement comme couverture pour son projet politique […] et nous ne participerons pas à cette politique», a déclaré le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, lors d’une intervention télévisée. Il s’est en revanche dit prêt à «un accord complet» incluant «un échange de tous les prisonniers en échange de l’arrêt de la guerre, du retrait de l’occupation [israélienne] de la bande de Gaza et du début de la reconstruction».

Le mouvement palestinien avait reçu dimanche, par l’intermédiaire des médiateurs égyptiens, une proposition israélienne de trêve à Gaza. Selon un responsable du Hamas, Israël demandait le retour de dix otages vivants en échange d’une trêve d’«au moins quarante-cinq jours», de la libération d’un total de 1 231 prisonniers palestiniens détenus par Israël et d’une autorisation de faire entrer de l’aide humanitaire dans Gaza.

D’après ce même responsable s’exprimant sous couvert de l’anonymat, la proposition israélienne évoquait aussi une «fin permanente à la guerre» qu’Israël conditionne au désarmement du Hamas, ce qui constitue «une ligne rouge non négociable» pour le mouvement. «La résistance et ses armes sont liées à la présence de l’occupation israélienne. Elles constituent un droit naturel pour notre peuple, comme pour tous les peuples vivant sous occupation», a répété Khalil al-Hayya jeudi. Israël ne s’était pas exprimé jeudi soir sur sa proposition de trêve.