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Exfiltrations

Guerre à Gaza : des évacuations trop lentes malgré «l’urgence dramatique»

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Alors que l’enclave continue d’être bombardée et que les hôpitaux sont débordés voire détruits, Paris impose des critères de rapatriement stricts et une «masse de paperasse». En quasi deux ans, seuls 500 Palestiniens ont été exfiltrés vers l’Hexagone.
Après le bombardement israélien du 30 juin qui a entièrement détruit le café d’Al-Baqa, faisant 42 morts et 72 blessés. (Jehad Alshrafi/AP)
publié le 11 juillet 2025 à 6h00

Depuis le début de la guerre, les évacuations de Gazaouis vers la France se déroulent dans le plus grand des secrets. A la fois complexes et risquées, elles s’organisent au compte-gouttes, souvent révélées seulement à la dernière minute. La plus récente a eu lieu mercredi 9 juillet, tôt dans la matinée. Une trentaine de Palestiniens – majoritairement des étudiants boursiers, accompagnés de quelques familles bénéficiant d’un regroupement familial – ont réussi à fuir l’enfer de la bande de Gaza, bombardée et affamée par l’armée israélienne. Après un transit par la Jordanie voisine, ces hommes et ces femmes, épuisés et profondément traumatisés, devraient s’envoler vers la France. Ils sont attendus vendredi 11 juillet à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Cette nouvelle évacuation porte à environ 500 le nombre de personnes exfiltrées de la bande de Gaza vers la France depuis vingt et un mois. «Une goutte d’eau dans l’océan», tant les besoins restent immenses dans l’enclave, déplore Amel Delimi, avocate et membre du collectif des avocats France-Palestine. Selon les