Menu
Libération
Vu de Tel-Aviv

Trêve à Gaza : le retour attendu des otages, un tournant majeur pour la société israélienne

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
La libération annoncée de 33 Israéliens et d’un millier de prisonniers palestiniens pourrait marquer le début d’une nouvelle ère politique plus compliquée pour Benyamin Nétanyahou.
A Tel-Aviv, le 15 janvier. (Ronen Zvulun/Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 15 janvier 2025 à 21h10

Donald Trump a volé la vedette à tout le monde en étant le premier à annoncer officiellement sur son réseau Truth Social (et en lettres capitales) : «Nous avons un deal pour les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés bientôt. Merci !» Une façon de prouver à quel point son arrivée au pouvoir à Washington changera la donne géopolitique – mais cette annonce était aussi au diapason de la société israélienne. Dans tous les esprits, sur toutes les radios et les télévisions, la plupart retransmettant en direct depuis la place des Otages, ou le quartier général des familles d’otages tout proche, même si les familles ont publiquement demandé qu’on respecte leur émotion.

Depuis quelques jours, les préparations vont bon train : l’armée leur a même donné un nom, l’opération spéciale «Ailes de la liberté». Le président israélien a accueilli mercredi la directrice du Comité international de la Croix-Rouge, qui prendra en charge le transfert des otages, Mirjana Spoljaric, fraîchement revenue de Gaza. Plusieurs hôpitaux israéliens sont aussi mobilisés. «Nous avons appris nos leçons de la précédente libération, en novembre», explique le docteur Amir Blumenfeld, consultant médical auprès de l’association représentant la majorité