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Guerre à Gaza : ce que contient l’accord de trêve entre Israël et le Hamas

Gaza, l'engrenagedossier
Près de quinze mois après le début des combats, la conclusion d’un accord entre Israël et le Hamas a été annoncée ce mercredi 15 janvier au soir. Bien qu’Israël dit régler les derniers détails, quelques modalités, comme la libération des otages, ont déjà été convenues.
Mobilisation des proches et soutiens des otages israéliens, ce mercredi 15 janvier à Tel-Aviv. (Ronen Zvulun/REUTERS)
publié le 15 janvier 2025 à 20h26

Selon différentes sources, entre autres israéliennes et palestiniennes, les négociateurs sont parvenus ce mercredi 15 janvier à un accord de cessez-le-feu dans la guerre de Gaza entre Israël et le Hamas après quinze mois d’un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts côté Palestiniens et enflammé le Moyen-Orient. L’Etat hébreu, pour sa part, a tempéré dans la soirée, affirmant que «l’accord de cessez-le-feu n’a toujours pas été conclu et que les derniers détails [étaient] en train d’être réglés». Le bureau du Premier ministre israélien a néanmoins dit espérer conclure «cette nuit». Si l’accord était entièrement approuvé par les deux parties, se tiendra ce jeudi le vote du Cabinet de sécurité, permettant d’entériner les modalités du texte. Un vote qui ne requiert pas l’unanimité, seulement la majorité. La mise en œuvre de l’accord sera garantie par le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis. Le dernier répit à Gaza remonte à la trêve d’une semaine, entrée en vigueur le 24 novembre 2023. Libération fait le point sur les termes de ce nouvel accord.

Ce que contient l’accord

  • Une phase initiale de cessez-le-feu de six semaines comprend le retrait progressif des forces israéliennes du centre de Gaza et le retour des Palestiniens déplacés dans le nord de Gaza.
  • L’accord prévoit également que 600 camions d’aide humanitaire seront autorisés à entrer dans la bande de Gaza chaque jour du cessez-le-feu, dont 50 camions transportant du carburant, 300 de ces camions étant affectés dans le nord de la bande de Gaza.
  • Le Hamas devrait libérer 33 otages israéliens, dont toutes les femmes (soldats et civils), les enfants et les hommes de plus de 50 ans. Le mouvement islamiste palestinien relâcherait d’abord les femmes otages et les jeunes de moins de 19 ans, puis les hommes de plus de 50 ans.
  • Israël devrait libérer 30 détenus palestiniens pour chaque otage civil et 50 détenus palestiniens pour chaque femme soldat israélienne libérée par le Hamas. Est également prévu que l’Etat hébreu relâche toutes les femmes et tous les enfants palestiniens de moins de 19 ans détenus depuis le 7 octobre 2023 à la fin de la première phase. Le nombre total de Palestiniens libérés dépendra de celui des otages retenus à Gaza qui seront relâchés. Ils pourraient être entre 990 et 1 650 (hommes, femmes et enfants).
  • L’accord prévoit, lors de cette phase numéro 1 de six semaines de cessez-le-feu, la libération au compte-goutte de 33 otages – les femmes, les enfants et les hommes de plus de 50 ans – contre un millier de prisonniers palestiniens. Israël se serait engagé à libérer 30 Palestiniens pour un civil israélien, et 50 si l’otage est un militaire. Tous les otages vivants seront libérés en premier, suivis par les défunts.
  • Les négociations sur la deuxième phase de l’accord commenceront le 16e jour de la première phase et devraient inclure la libération de tous les otages restants, y compris les soldats israéliens, un cessez-le-feu permanent et le retrait complet des soldats israéliens.
  • Une troisième phase devrait inclure le retour de toutes les dépouilles d’otages restantes et le début de la reconstruction de Gaza, supervisée par l’Egypte, le Qatar et les Nations unies.
  • Avec un désengagement progressif, Israël doit réduire «progressivement le nombre de ses soldats dans le corridor de Philadelphie, à la frontière de l’Egypte, pendant la phase 1 de l’accord de cessez-le-feu à Gaza», a assuré l’agence Reuters, se référant à une copie de l’accord qu’elle a pu consulter. Depuis le début du conflit, la question de ce corridor a divisé, empêchant les différentes parties de trouver un consensus.