Au moins 35 personnes sont mortes dans des opérations israéliennes
La Défense civile de l’enclave a annoncé ce mercredi 25 juin que 35 personnes ont été tuées et des dizaines blessées lors d’attaques israéliennes dans le territoire palestinien. Selon son porte-parole, Mahmoud Bassal, 11 personnes ont été tuées par des frappes aériennes sur des habitations à travers la bande de Gaza et 6 autres ont été tuées ainsi que 30 blessées lors de tirs près du corridor de Netzarim (centre) alors qu’ils «attendaient de l’aide» alimentaire. La Défense civile rapporte en outre la mort de 18 personnes dans et autour de Gaza-City. De son côté, l’armée israélienne a dit examiner la situation.
A lire aussi
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisme américain au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis d’aide alimentaire à travers l’enclave palestinienne, notamment dans le secteur où ont eu lieu les tirs ce mercredi à l’aube. Depuis le 27 mai, ses distributions ont été marquées par des scènes meurtrières et de chaos. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a qualifié mardi de «crime de guerre» l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à «cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer».
Sept soldats israéliens tués
Sept soldats israéliens ont aussi été tués dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé Tsahal ce mercredi. «Hier après-midi, lors d’une opération, un engin explosif a été fixé à un véhicule blindé Puma des forces de la brigade», a déclaré le porte-parole militaire Effie Defrin lors d’un point presse. L’armée, qui précise que l’incident fait encore l’objet d’une enquête, a publié les identités de six de ces militaires âgés de 19 à 21 ans. Ils appartenaient au 605e bataillon d’ingénieurs de combat de la 188e brigade, spécialisé notamment dans la destruction de tunnels et d’autres infrastructures militaires, et le déminage. L’identité de la septième victime n’a en revanche pas été dévoilée. «C’est une journée très difficile pour le peuple israélien», a écrit Benyamin Nétanyahou sur X. Au total, plus de 440 soldats israéliens ont été tués depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.
Le Hamas affirme que les négociations pour un cessez-le-feu se sont intensifiées
Au deuxième jour du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, un responsable du Hamas a affirmé ce mercredi à l’AFP que les échanges du mouvement islamiste palestinien avec les médiateurs pour parvenir à une trêve avec Israël n’avaient jamais cessé. Leurs «contacts avec les frères médiateurs égyptiens et qataris» se sont même «intensifiés ces dernières heures», a-t-il ajouté. Côté israélien, de nombreux acteurs de la société israélienne poussent aussi pour que la guerre s’arrête. Notamment pour voir le retour des otages qui, selon le décompte de l’AFP, sont encore au nombre de 49 – dont au moins 27 sont mortes. Le 7 octobre 2023, ce sont 251 personnes qui avaient été enlevées. «Il est temps d’en finir là-bas aussi [à Gaza, ndlr]. Ramener les otages, mettre fin à la guerre», a écrit sur X mardi 24 juin, le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, chef du parti Yesh Atid (centre). «L’accord de cessez-le-feu (avec l’Iran) doit être étendu à Gaza ; nous appelons le gouvernement à engager d’urgence des négociations pour rapatrier tous les otages et mettre fin à la guerre», a déclaré pour sa part le Forum des familles d’otages dans un communiqué.
Trump affirme que de «grands progrès sont réalisés sur Gaza»
«De grands progrès sont réalisés» pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien a affirmé Donald Trump ce mercredi au sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas). Le président américain a associé ces avancées, qu’il n’a pas définies, aux frappes de son pays en Iran, qui ont «anéanti» le programme nucléaire iranien, a-t-il expliqué. A l’issue de la réunion des dirigeants de l’Alliance transatlantique, le milliardaire américain a salué un sommet «fantastique» et «un grand succès».
Mise à jour à 20 h 21 avec un nouveau bilan à Gaza.