On ne sait pas encore combien de personnes ont rejoint la capitale depuis vingt-quatre heures. Au moins des dizaines de milliers. Sans doute plus. Une inconnue, illustration de cette catastrophe aux premières heures inqualifiables. Dans le même temps, le sud du pays devient une zone quasi inaccessible. Les grands axes routiers, bondés, sont bloqués pour ceux qui voudraient s’y rendre. Les chemins de village qu’empruntent les ambulances pour évacuer les blessés sont eux parfois bombardés par l’aviation israélienne. Ce mardi 24 septembre, plusieurs paramédicaux ont été pris pour cible, alors qu’ils tentaient d’accéder au sud du pays. De nombreuses personnes sont encore portées disparues sous les décombres et, en vingt-quatre heures, le bilan humain s’élève à 558 morts dont 50 enfants.
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Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a envoyé ce mardi matin un message sur le réseau social X «aux habitants des villages libanais». Il les avertissait de quitter leurs villages s’ils se trouvent «à proximité de bâtiments du Hezbollah». Mais jusqu’où va l’appréciation d’un bâtiment du Hezbollah ? Le parti milice, au-delà de ses bases militaires souvent implantées dans la vallée frontalière entre les villages, dispose d’une série d’infrastructures non-militaires : écoles, centres de soin, hôpitaux, municipalités… à l’instar de ses alliés et de toutes les autres forces politiques héritées des milices de la guerre civile, il se partage le Liban en bastions