La bande de Gaza a encore vécu une nuit marquée par les larmes et le sang. Alors que les Palestiniens s’apprêtent à entrer dans leur quatorzième mois de guerre, plusieurs frappes israéliennes se sont abattues sur l’enclave dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 novembre. Les habitants, terrifiés, ont été réveillés par le bruit assourdissant des bombardements, visant des zones déjà réduites à de vastes champs de ruines. D’autres ont été tués sur le coup. Selon un bilan donné dans l’après-midi de jeudi, au moins 88 personnes sont mortes en quelques heures dans le nord du territoire, où l’armée israélienne poursuit une campagne d’intenses attaques, rendant la région invivable et isolée.
Plus de 100 000 personnes contraintes de fuir en quelques semaines
Aux alentours de minuit, des avions de chasse ont bombardé un bloc résidentiel près de l’hôpital Kamal Adwan dans la ville de Beit Lahia, tuant des dizaines de personnes et laissant de nombreuses autres coincées sous les décombres. «Des corps arrivent à l’hôpital en lambeaux, a fustigé Hossam Abou Safiyeh, directeur de l’établissement. La situation est vraiment très grave. Nous ne pouvons pas faire face à un tel nombre massif de blessés.» Quelques heures plus tôt, une vingtaine de Gazaouis avaient été tués une autre frappe contre un immeuble de cinq étages dans le quartier de Sheikh