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Interview

Guerre au Proche-Orient : «Pour Israël, le front principal ne serait plus Gaza, mais le Sud-Liban»

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Les bombardements meurtriers sur le Liban montrent que l’Etat hébreu s’est engagé «dans un conflit multifronts», qui pourrait aussi s’intensifier avec l’Iran, l’Irak ou les rebelles yéménites Houthis et mener à un embrasement régional, estime le chercheur David Rigoulet-Roze.
Après une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, mardi 24 septembre. (Amr Abdallah Dalsh/REUTERS)
publié le 25 septembre 2024 à 7h09

Depuis le 8 octobre, au lendemain du massacre de 1200 Israéliens commis par le Hamas depuis Gaza, le Hezbollah, parti-milice soutenu par l’Iran très implanté au Liban, a mis fin à dix-huit années de paix au Sud-Liban, soumettant le nord d’Israël à des tirs de roquettes et forçant plusieurs dizaines de milliers d’Israéliens à fuir. Après avoir quasiment rasé la bande de Gaza, Israël, qui ripostait jusque-là en bombardant les positions du Hezbollah au Sud-Liban, faisant environ 500 morts et plus de 100 000 déplacés, est passé à la vitesse supérieure lundi 23 septembre, avec une campagne militaire aérienne massive sur tout le pays, qui a déjà fait au moins 500 morts et des milliers de blessés. Pour David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques, rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques, Israël s’est engagé dans «un conflit de haute intensité» qu’il considère comme «existentiel».

Le processus de guerre d’Israël contre le Hezbollah est-il enclenché ?

On se demandait si l’explosion