Israël dit enquêter sur les circonstances de la mort de l’employé bulgare de l’ONU à Gaza. Israël a annoncé ce mercredi soir enquêter sur «les circonstances» de la mort d’un employé bulgare des Nations unies tué à la mi-journée dans la bande de Gaza par une explosion que le Hamas impute à une frappe israélienne. «Nous exprimons de la tristesse pour la mort d’un citoyen bulgare, employé de l’ONU, dans la bande de Gaza. Les circonstances de l’incident font l’objet d’une enquête», écrit Oren Marmorstein, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, dans un message sur X. «Nous insistons sur le fait que l’examen préliminaire n’a révélé aucun lien avec une quelconque activité» de l’armée israélienne dans la zone, ajoute-t-il.

Le Hamas dénonce une «dangereuse violation» de la trêve. Dans un communiqué publié ce mercredi soir, le mouvement islamiste palestinien dénonce l’offensive terrestre et la prise par l’armée israélienne du couloir de Netzarim, dans la bande de Gaza. C’est une «nouvelle et dangereuse violation» du cessez-le-feu, écrit le Hamas.

Pour le Hamas, Israël cherche à «terroriser» la population. Après la mort d’un employé de l’ONU ce mercredi dans Gaza, le Hamas a dénoncé l’attitude d’Israël qui veut «terroriser» les Gazaouis.. «Ce crime constitue non seulement une violation flagrante du droit international humanitaire, mais s’inscrit également dans le contexte de la politique systématique de l’occupation [d’Israël] visant à cibler les civils, les travailleurs humanitaires et les secouristes, dans le but de les terroriser et de les décourager de remplir leur devoir humanitaire envers notre peuple», estime le Hamas dans un communiqué.

Le bilan des morts à Gaza revu à la baisse. Après avoir annoncé plus tôt dans la journée que 970 personnes étaient mortes à Gaza ces 48 heures en raison de la reprise des raids israéliens, la Défense civile a revu ses chiffres à la baisse, plaidant une «erreur technique». Au moins 436 personnes auraient donc été tuées ces 48 dernières heures par Israël dans la bande de Gaza assure cette organisation de premiers secours. Un chiffre confirmé par le ministère de la Santé du Hamas à l’AFP.

Le patron de l’ONU demande une enquête après la mort d’un employé de l’organisation. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est «profondément attristé et choqué» par la mort d’un employé des Nations unies après des «frappes» sur des bâtiments de l’ONU à Gaza, a déclaré cet après-midi l’un de ses porte paroles. Le patron de l’ONU réclame une «enquête complète» puisque «la localisation de tous les locaux de l’ONU est connue de toutes les parties au conflit qui sont tenues en vertu du droit international de les protéger et d’assurer leur inviolabilité». Cinq autres membres du personnel de l’ONU ont également été blessés après que deux bâtiments logeant du personnel de l’organisation à Deir el-Balah ont été touchés par ces bombardements.

Israël a coupé Gaza en deux. L’armée israélienne précise la forme des «opérations terrestres ciblées» qu’elle a lancées cet après-midi. Les militaires «ont pris le contrôle et l’ont étendu jusqu’au centre» du couloir de Netzarim, dans le but «d’élargir la zone de sécurité et de créer une séparation partielle entre le nord et le sud», explique-t-elle dans un communiqué.

La Croix-Rouge se dit dépassée à Gaza. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) explique cet après-midi que son personnel médical a des difficultés à gérer la forte augmentation du nombre de victimes au cours des 36 dernières heures à cause de la reprises des bombardements israéliens à Gaza. «En raison de la récente suspension de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, les stocks de fournitures médicales ont considérablement diminué et, de surcroît, le personnel hospitalier a du mal à gérer la forte augmentation du nombre de blessés», a déclaré le CICR dans un communiqué.

L’armée israélienne de retour dans la bande de Gaza. Ce mercredi en fin d’après-midi, l’armée israélienne annonce avoir lancé des «opérations terrestres ciblées» à Gaza. En parallèle, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a adressé un «dernier avertissement» aux Palestiniens, exigeant la libération des otages et la fin du Hamas. «Si tous les otages israéliens ne sont pas libérés et si le Hamas n’est pas complètement sorti de Gaza, Israël prendra des mesures d’une envergure jamais vue jusqu’à présent. Nous vous conseillons de suivre le conseil du président américain : libérez les otages et débarrassez-vous du Hamas», a-t-il déclaré dans une vidéo en hébreu diffusée par son bureau.

Les circonstances de la mort de l’employé de l’ONU restent floues. Dans un communiqué publié cet après-midi, le Bureau des Nations unies pour les services d’appui au projet (Unops) confirme la mort d’un de ses employés. «Un engin explosif a été largué ou tiré sur [le bâtiment] et a explosé à l’intérieur», explique l’organisme onusien. «Nous ne savons pas à ce stade» s’il s’agissait d’une «arme larguée par les airs, d’un tir d’artillerie ou de roquette», ajoute le texte.

L’ONU «choquée et dévastée» par une frappe qui n’était «pas un accident». Jorge Moreira da Silva, le chef du Bureau des Nations unies pour les services d’appui au projet (Unops), s’est dit mercredi «choqué et dévasté» par la mort d’un employé onusien lors d’une frappe à Gaza. «Ce n’était pas un accident», a-t-il estimé lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Les locaux touchés par l’explosion se trouvaient «dans une zone isolée» et «bien connue», a-t-il souligné.

Un employé de l’ONU tué dans une frappe à Gaza. Une source onusienne a annoncé à l’AFP la mort de deux personnes dont un employé des Nations unies à Gaza, confirmant une information préalable du Hamas selon laquelle un travailleur étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza. Selon des images de l’AFPTV tournées à Deir el-Balah, trois hommes ont été amenés à l’hôpital dans une ambulance et dans des véhicules de l’ONU. Deux d’entre eux étaient blessés au niveau des jambes et un troisième avait un bandage aux deux bras et à l’abdomen, avec des traces de sang sur le torse. L’un des deux mort est un employé du Bureau des services des projets de l’ONU (Unops), a précisé la même source. Tsahal a aussitôt démenti son implication.

Un nouveau bilan du ministère de la Santé fait état de 970 morts en 48 heures. L’institution aux mains du Hamas a publié ce mercredi un nouveau bilan de la reprise des bombardements avec Israël, faisant apparaître 970 morts supplémentaires en 48 heures. Le bilan des morts de la guerre dans la bande de Gaza arrêté lundi à midi par le ministère se montait à 48 577 morts. Mercredi à midi, l’indicateur était à 49 547 morts, selon le ministère. Entre-temps, Israël a mené dans la nuit de lundi à mardi une campagne de bombardements sur la bande de Gaza, augmentant significativement le nombre de morts en quelques heures.

Le Royaume-Uni «profondément préoccupé». Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré ce mercredi être «profondément préoccupé» par la reprise des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, jugeant le nombre de morts «vraiment choquant». «Je suis profondément préoccupé par la reprise de l’action militaire israélienne à Gaza», a dit le Premier ministre devant les députés. «Les images de parents portant leurs enfants à l’hôpital […] sont vraiment choquantes, tout comme le nombre de personnes qui ont été tuées», a ajouté Keir Starmer.

Le roi jordanien appelle la communauté internationale à agir «immédiatement» pour «un retour au cessez-le-feu». La reprise des attaques israéliennes contre Gaza constitue «une étape extrêmement dangereuse» qui ajoute «une nouvelle désolation à une situation humanitaire déjà désastreuse», a dénoncé ce mercredi le roi Abdallah II de Jordanie à son arrivée à l’Elysée pour un entretien avec Emmanuel Macron. Le roi a appelé la communauté internationale à agir «immédiatement» pour «un retour au cessez-le-feu» et une reprise de l’aide internationale, dénonçant «le blocage» par Israël de la fourniture d’eau et d’électricité qui «met en danger la vie d’une population extrêmement vulnérable».

Macron regrette un «retour en arrière dramatique» à Gaza. Le président de la République a affirmé ce mercredi midi que la reprise des frappes israéliennes constituait «un retour en arrière dramatique», et a prévenu qu’il n’y aurait «pas de solution militaire» possible dans le territoire palestinien. «Il faut que les hostilités cessent immédiatement et que les négociations reprennent de bonne foi sous les auspices américains», a exhorté Emmanuel Macron, aux côtés du roi de Jordanie Abdallah II, reçu à l’Elysée. «Nous appelons de nos vœux une cessation permanente des hostilités et une libération de tous les otages» retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Le siège de l’ONU à Gaza-ville pris pour cible. Un ressortissant étranger a été tué et cinq autres personnes ont été blessées lors d’une frappe aérienne sur siège des Nations unies dans le centre de Gaza-ville, a déclaré ce mercredi à la mi-journée le ministère de la santé de Gaza. On ignore encore l’identité des victimes. Dans la foulée, l’armée israélienne a démenti avoir bombardé ce bâtiment. «Contrairement à ces informations, l’armée israélienne n’a pas frappé un complexe de l’ONU à Deir el-Balah», a indiqué Tsahal dans un communiqué. Interrogé par l’AFP, un porte-parole militaire a ajouté qu’il n’y avait eu «aucune activité opérationnelle» de l’armée dans la zone.

Les frappes israéliennes «brisent les espoirs» de paix, dénonce l’Allemagne. Le retour du pilonnage «brise les espoirs» de paix dans la région, a dénoncé ce mercredi la ministre allemande des Affaires étrangères à son départ pour une tournée diplomatique au Proche-Orient. «La fin du cessez-le-feu à Gaza, causée par de violentes frappes israéliennes, brise un espoir concret pour tant d’Israéliens et de Palestiniens : l’espoir que les souffrances de tous les côtés puissent enfin prendre fin», a déclaré Annalena Baerbock dans un communiqué. Par ailleurs, l’Union européenne a averti Israël que les bombardements sur Gaza étaient «inacceptables».

Nombre de morts, zones bombardées et cibles visées… L’ampleur des nouvelles frappes israéliennes. Mettant fin à la trêve en cours, les bombardements israéliens sur une large partie de la bande de Gaza ont fait plus de 400 morts, dont des hauts responsables du Hamas mais aussi de nombreux enfants, selon les autorités palestiniennes.

Le Hamas se dit toujours prêt à négocier. Un dirigeant du mouvement islamiste palestinien affirme ce mercredi matin que Hamas «n’a pas refermé la porte des négociations». «Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons [qu’Israël] soit contraint à cesser immédiatement [les hostilités] et à commencer la seconde phase des négociations» prévues par l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier, a déclaré ce responsable, Taher al-Nounou, joint par l’AFP. «Nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords», «un accord signé par toutes les parties existe déjà», a-t-il encore souligné. Tout comme d’autres personnalités du mouvement islamiste, mais aussi l’Autorité palestinienne siégeant à Ramallah, il a demandé aux à la communauté internationale d’«agir d’urgence» pour mettre fin à la guerre.

Ben Gvir, figure de l’extrême droite, revient dans le gouvernement israélien. La reprise des frappes israéliennes a conduit parallèlement à un retour dans le cabinet de Nétanyahou, celui du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite israélienne qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, à la suite d’un accord avec le Likoud, la formation du Premier ministre. Le gouvernement a approuvé dans la nuit de mardi à mercredi «à l’unanimité la proposition du Premier ministre Benyamin Nétanyahou de reconduire [M. Ben Gvir] au poste de ministre de la Sécurité nationale», a annoncé mercredi matin le Bureau du Premier ministre dans un communiqué.