Menu
Libération
Analyse

Guerre au Proche-Orient : Yahya Sinwar tué, et après ?

Article réservé aux abonnés
Yahya Sinwardossier
Benyamin Nétanyahou, le Hezbollah, l’Iran et le Hamas ont chacun affirmé que le décès du cerveau du 7 Octobre, mercredi, n’augurait pas une fin de la guerre, autant à Gaza qu’au Liban.
Le président américain Joe Biden et son secrétaire d’Etat Antony Blinken, vendredi à Berlin. (Fabrizio Bensch/Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv et Luc Mathieu
publié le 18 octobre 2024 à 20h50

Après le succès militaire, l’espoir politique, comme l’affirment les Etats-Unis ? Ou à l’inverse, la poursuite de la guerre, comme le suggéraient vendredi 18 octobre autant le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, que le Hamas, le Hezbollah et l’Iran ? La mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, mercredi 16 octobre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, est une victoire majeure pour Israël. Tuer «la tête du serpent», celui qui avait conçu et organisé les attaques terroristes du 7 octobre 2023, était un objectif plus que prioritaire du gouvernement de Nétanyahou. La population israélienne a vécu sa mort comme un succès cathartique, donnant libre cours à sa joie dans les rues et sur les réseaux sociaux. Le monde occidental l’a saluée. Mais maintenant ? Que faire de cette victoire ?

Les Etats-Unis veulent croire qu’elle peut aboutir à une cessation, ou en tout cas à une diminution, des hostilités. Elle ouvre la voie à «un chemin vers la paix» au Proche-Orient et à un «meilleur avenir à Gaza, sans le Hamas», a déclaré vendredi 18 octobre le président américain, Jo