Caché dans un lieu tenu secret, il ne s’était pas exprimé depuis l’annonce du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. C’est finalement sur X, ce jeudi 26 juin peu avant midi, que l’ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la république islamique d’Iran, est sorti de son silence, annonçant d’abord que serait partagé dans «quelques minutes» un «important message télévisé».

Si la vidéo s’est fait attendre, c’est finalement par un communiqué de l’agence de presse officielle iranienne Irna, puis des extraits postés sur le même réseau social, que la parole de l’ayatollah a été relayée. Khamenei, 86 ans, a «félicité la grande nation iranienne» pour «sa victoire contre le régime sioniste».

Il a aussi ironisé sur l’intervention américaine, affirmant avoir infligé aux Etats-Unis une «gifle cinglante», et que le pays n’avait «obtenu aucun résultat» en attaquant l’Iran. Contrairement aux affirmations de Donald Trump selon qui «les sites nucléaires en Iran sont complètement détruits», Ali Khamenei assure que les frappes américaines ont été «nullement importantes». Et d’avancer que le président américain avait «exagéré».

En réaction, le guide suprême iranien a menacé de frapper des bases américaines au Moyen-Orient, si son pays était de nouveau attaqué par les Etats-Unis. «La République islamique a accès à d’importantes bases américaines dans la région et peut agir contre elles dès qu’elle le juge nécessaire», a déclaré l’ayatollah. «Cela peut se reproduire à l’avenir : si une attaque survient, le coût pour l’ennemi et l’agresseur sera assurément élevé».

Dans les extraits postés sur X, il a aussi affirmé que l’administration Trump n’avait rejoint le conflit que par peur qu’Israël, «pratiquement éliminé et écrasé sous les coups de la République islamique», ne soit complètement détruit.

Mis à jour à 13 h 30 avec davantage de déclarations.