«Malheureusement au fur et à mesure que les autorités israéliennes procèdent aux identifications», le bilan s’alourdit. La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé ce mercredi 11 octobre que 11 Français avaient été tués dans les attaques perpétrées par le Hamas contre Israël.

Plus tôt dans la journée, la Première ministre Elisabeth Borne avait gravement rendu hommage lors de la séance de questions du gouvernement au Sénat à «nos 10 ressortissants décédés et 18 dont nous sommes sans nouvelle» depuis samedi. Avant d’ajouter avoir aussi «une pensée particulière pour les victimes françaises et pour nos compatriotes disparus, dont la situation est extrêmement préoccupante. Parmi eux, plusieurs enfants probablement enlevés. Nous sommes en lien constant avec les familles». Mardi soir, la ministre Catherine Colonna avait fait était de 8 Français morts et 20 disparus.

Elisabeth Borne a également assuré que «le centre de crise du Quai d’Orsay et notre ambassade sont pleinement mobilisés» ainsi que des discussions en cours avec Air France «pour que des solutions de retour soient proposées à tous nos ressortissants qui le souhaitent». «Un vol spécial a déjà été confirmé demain [jeudi]» depuis Israël, a-t-elle précisé, tandis que le gouvernement planche sur «différentes options jusqu’à la reprise des vols réguliers».

En ouverture de la séance, le Sénat avait respecté une minute de silence en hommage aux victimes des attaques du Hamas en Israël, dont le peuple est «meurtri, traumatisé», mais «valeureux», selon le président de la chambre haute Gérard Larcher. Depuis le plateau, ce dernier s’est inquiété de «l’ampleur inédite» des attaques de samedi. «Les massacres ont un nom : des crimes contre l’humanité», a martelé le président du Sénat.

«L’horreur, c’est le seul mot qui convient pour décrire ces attaques terroristes et notre soutien doit être total», a rappelé Elisabeth Borne. Questionnée à plusieurs reprises sur la réaction de la France, la Première ministre a répété que «la diplomatie est à l’œuvre pour éviter l’escalade et l’embrasement» dans la région. Elle a enfin prôné «une solution de paix durable» au Proche-Orient, «le seul chemin pour la sécurité et la stabilité dans la région» mais aussi «un chemin pour l’apaisement dans nos démocraties». La cheffe de l’exécutif a également appelé à «l’unité et à la cohésion nationale», affirmant que le gouvernement fera «preuve de la plus grande fermeté» face à d’éventuels débordements sur le sol français.

Pour «revenir sur les actes terroristes commis en Israël», Emmanuel Macron s’exprimera dans une allocution télévisée jeudi soir, à 20 heures, après avoir réuni tous les chefs de partis le midi à l’Elysée, a annoncé la présidence ce mercredi. La rencontre rassemblera également les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique social et environnemental. Le chef de l’Etat avait déjà prévu de réunir les chefs de partis vers le 30 octobre à Saint-Denis, pour une deuxième édition du format inédit qu’il avait lancé fin août pour des échanges transpartisans à huis clos. La situation internationale l’a incité à ajouter ce rendez-vous de jeudi «en format Saint-Denis exceptionnel», selon les termes de l’Elysée.

Actuellement, l’armée israélienne recense 1 200 Israéliens tués depuis l’attaque du Hamas samedi, pour la plupart des civils non armés, tandis que dans la bande de Gaza soumise à d’intenses bombardements, le bilan s’élève à 1 055 morts selon les autorités locales.

Mise à jour : à 18 h 36, avec l’ajout du 11e Français mort annoncé par la ministre Catherine Colonna.