Emmanuel Macron a fait état de 4 enfants parmi les 17 ressortissants français toujours portés disparus depuis l’attaque du Hamas contre Israël, lors d’une réunion ce jeudi 12 octobre à l’Elysée avec les chefs de partis. Une partie d’entre eux sont probablement retenus en otage par le mouvement islamiste, selon le ministère des Affaires étrangères. La Première ministre Elisabeth Borne a évoqué la veille «nos compatriotes disparus, dont la situation est extrêmement préoccupante. Parmi eux, plusieurs enfants probablement enlevés».
Quant au bilan des ressortissants français tués, il s’est encore alourdi, a annoncé un peu plus tôt dans la journée la porte-parole du Quai d’Orsay : «Nous avons à déplorer un nouveau décès, ce qui porte à 12 le bilan des victimes françaises des attaques terroristes» en Israël, a déclaré Anne-Claire Legendre lors d’un point presse. Elle a aussi précisé que la France était en «coordination très étroite avec les autorités israéliennes» pour localiser et faire libérer ses ressortissants.
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Anne-Claire Legendre a en outre annoncé que la cheffe de la diplomatie, Catherine Colonna, se rendra ce jeudi soir à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle pour accueillir les premiers Français de retour d’Israël. Ils débarqueront du premier «vol spécial» affrété par Air France depuis Tel Aviv. D’autres «vols spéciaux» sont prévus vendredi et samedi, a précisé le ministère des Affaires étrangères, pour permettre aux Français qui n’ont pu trouver de places disponibles dans les vols commerciaux encore ouverts à Tel Aviv de regagner le territoire national.
Les personnes vulnérables (mineurs isolés et femmes enceintes en particulier), en situation de handicap ou en situation médicale présentant une urgence particulière, seront prioritaires. De plus, le gouvernement planche sur «différentes options jusqu’à la reprise des vols réguliers», avec notamment des discussions avec Air France, a assuré la Premier ministre Elisabeth Borne mercredi.
«Un très grand nombre de Français de passage»
Environ 150 000 Français sont en Israël, dont 65 000 enregistrés au consulat général de Tel Aviv et 25 000 au consulat de Jérusalem. S’y ajoute «un très grand nombre de Français de passage», a rappelé la porte-parole du Quai d’Orsay.
Elle a également rappelé que la France était le seul pays européen à être doté d’un institut dans la bande de Gaza et quelques dizaines de Français, notamment des humanitaires, vivent dans ce territoire. «Nous sommes en contact avec chacun d’entre eux», a-t-elle ajouté, expliquant que «tous ne souhaitent pas sortir de la bande de Gaza», malgré le siège mené par l’armée israélienne.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères a par ailleurs souligné que la diplomatie française était «active pour que la situation ne s’aggrave pas. Cela inclut le fait que cela ne s’aggrave pas à la frontière avec le Liban comme avec la Syrie».