Il faut remonter à dix ans en arrière pour voir des Egyptiens manifester en masse. A l’époque, l’armée avait poussé la rue égyptienne à renverser Mohamed Morsi, le président issu des Frères musulmans, élu un an auparavant. Ce vendredi 20 octobre, après quatorze jours d’une guerre meurtrière entre Israël et le Hamas, le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a autorisé des manifestations dites «spontanées» à travers tout le pays, qu’il dirige d’une main de fer.
Dans la capitale, la route Nasser a été quadrillée et bouclée pour permettre à des milliers de Cairotes de se réunir pour protester contre les bombardements incessants sur Gaza par l’armée israélienne, qui ont fait 4 137 morts, selon le dernier bilan du ministère de la Santé