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Le point du jour

Frappes meurtrières dans le sud de Gaza, sommation de Nétanyahou aux hommes du Hamas, appel au calme de la France en mer Rouge… Ce qu’il faut retenir de la guerre Hamas-Israël ce 11 décembre

Le récap des faits du jour dans le conflit au Proche-Orient.

De la fumée s'élevait au-dessus de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, après une frappe israélienne le 10 décembre 2023. (Ibraheem Abu Mustafa/Reuters)
Publié le 11/12/2023 à 10h00, mis à jour le 11/12/2023 à 21h30

Les combats se poursuivent au 66e jour du conflit entre Israël et le Hamas, déclenché par le massacre du groupe terroriste le 7 octobre sur le sol israélien. Selon les autorités israéliennes, 1 200 personnes – en majorité des civils – ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 ont été enlevées. Les bombardements israéliens menés en représailles sur la bande de Gaza ont fait près de 18 000 morts, en grande majorité des femmes et des mineurs, selon le ministère de la Santé du Hamas. Retrouvez les faits de ce lundi 11 décembre.

De nouvelles attaques sur le sud de la bande de Gaza

Outre des combats au sol acharnés, des frappes israéliennes ont à nouveau visé ce lundi, selon des témoins, les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, où sont massés des centaines de milliers de civils après avoir fui les combats dans le nord. Le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire, a fait état de «dizaines» de morts sous les bombardements, notamment à Khan Younès et à Rafah, dans la ville de Gaza et le camp de réfugiés voisin de Jabalia, dans le nord, ainsi que dans les camps de Nuseirat et de Maghazi (centre). La même source, toujours invérifiable, a annoncé ce lundi un nouveau bilan de 18 205 Palestiniens morts depuis le début de la guerre le 7 octobre et de 49 645 blessés.

Paris appelle au calme en mer Rouge

Le ministère français des Affaires étrangères a appelé lundi «à éviter tout embrasement régional» après qu’une frégate française a abattu en mer Rouge deux drones provenant du nord du Yémen, sous contrôle de rebelles Houthis qui menacent de perturber cette voie maritime dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. «Nous condamnons toutes les atteintes à la liberté de navigation», a souligné le Quai d’Orsay dans un communiqué, qui assure suivre «de très près l’évolution de la situation en mer Rouge et dans la zone du détroit de Bab el Mandeb», une voie navigable stratégique reliant la mer Rouge au golfe d’Aden.

Plus de cent soldats israéliens auraient été tués

Depuis le début de l’offensive terrestre qui est en cours dans la bande de Gaza, 104 soldats israéliens auraient été tués selon l’armée israélienne, interrogée par l’AFP, et que 582 soldats auraient été blessés. Ce lundi, l’armée a dévoilé l’identité de trois autres soldats morts dans les combats.

Nétanyahou somme les combattants du Hamas de déposer les armes

Le Premier ministre israélien a appelé dimanche 10 décembre au soir les combattants du Hamas à se rendre sans délai, affirmant enregistrer de nombreuses redditions ces derniers jours qui annoncent selon lui «le début de la fin» du mouvement islamiste palestinien. «Je dis aux terroristes du Hamas : c’est la fin. Ne mourez pas pour [le chef du mouvement à Gaza, Yahya] Sinouar. Rendez-vous maintenant !» a ajouté Benyamin Nétanyahou, cité dans un communiqué.

Paris, Rome et Berlin réclament des sanctions contre le Hamas

La France, l’Italie et l’Allemagne ont appelé l’Union européenne à imposer des sanctions ad hoc contre le Hamas et ses partisans, à travers une lettre commune adressée au chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell. «L’adoption rapide de ce régime de sanctions nous permettra d’envoyer un message politique fort sur l’engagement de l’Union européenne contre le Hamas et notre solidarité avec Israël», ont écrit dans la lettre les ministres des Affaires étrangères des trois pays. Quelques jours plus tôt, la France a annoncé qu’elle envisageait de prendre des sanctions à l’égard des colons israéliens responsables de violences contre des Palestiniens de Cisjordanie. La chef de la diplomatie Catherine Colonna devrait évoquer ces mesures lors du «conseil des Affaires étrangères lundi» à Bruxelles, a fait savoir la porte-parole du Quai, Anne-Claire Legendre.

Des députés demandent d’aider à l’évacuation des journalistes AFP à Gaza

Une centaine de députés, pour la plupart de gauche, ont adressé un courrier à la Première ministre Elisabeth Borne, réclamant de «tout mettre en oeuvre» pour permettre «l’évacuation des journalistes de l’AFP bloqués dans la bande de Gaza». Dans ce courrier, daté du 7 décembre et diffusé lundi sur X (ex-Twitter) par plusieurs parlementaires, les signataires, essentiellement des députés insoumis, écologistes et communistes, soulignent que des journalistes de l’Agence France Presse dont plusieurs «ont perdu des proches, des membres de leurs familles», sont «parqués près de Rafah avec un accès difficile à l’eau, à l’électricité et à l’essence, ayant dû fuir le nord de la bande de Gaza».

Quatre morts dans des frappes israéliennes en Syrie

Toujours dans la nuit de dimanche à lundi, l’aviation israélienne a mené des frappes dans différents secteurs de la banlieue de Damas, à en croire l’agence de presse gouvernementale syrienne Sana. Selon une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, deux agents de sécurité syriens et deux combattants du Hezbollah ont été tués. Les quatre victimes auraient été touchées alors qu’elles se trouvaient sur un site du Hezbollah, visé par les raids. «A environ 23H05, […] l’ennemi israélien a mené une agression aérienne […] en ciblant différents points dans les alentours de Damas», a précisé une source sécuritaire à Sana. «Notre défense antiaérienne a abattu des missiles tandis que d’autres ont causé des dommages matériels limités», a ajouté la source.

Réunion de l’Assemblée générale de l’ONU mardi

Après l’échec du vote sur un «cessez-le-feu humanitaire», l’Assemblée générale des Nations unies doit se réunir mardi 12 décembre dans l’après-midi pour discuter de la situation à Gaza. Une réunion spéciale qui a été réclamée par les représentants de l’Organisation de la coopération islamique et du groupe arabe, a précisé la porte-parole du président de l’Assemblée. Selon des sources diplomatiques, l’Assemblée générale, dont les résolutions ne sont pas contraignantes, pourrait se prononcer sur un texte.