Jusqu’au 7 octobre, le poste-frontière d’Erez matérialisait la séparation entre deux mondes. Cet immense hangar ultra-sécurisé, fait de verre et de métal, était l’unique point de passage entre le bande de Gaza et le territoire israélien, où se croisaient surtout journalistes, diplomates, humanitaires et malades palestiniens privilégiés. Le check-point par lequel sont passés les membres du Hamas pour lancer leur attaque terroriste contre l’Etat hébreu est fermé depuis près de six mois. Il s’apprête à rouvrir pour permettre la livraison «temporaire» de l’aide humanitaire, a annoncé ce 5 avril le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, sous pression accrue de son allié américain. Les vivres transiteront par le port d’Ashdod, à environ 40 kilomètres au nord de Gaza, avant d’être acheminées vers le nord de l’enclave, où la population vit dans ce que les organisations de défense de droit humain décrivent comme «un siège dans le siège».
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La partie septentrionale de la bande de Gaza est coupée du monde depuis le 13 octobre, date à laquelle l’armée israélienne adresse, en prévision des bombardements massi