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Escalade

Guerre Hamas-Israël : des échanges de tirs dans l’est du Liban tuent deux combattants du Hezbollah

Guerre au Proche-Orientdossier
Des frappes israéliennes tirées pour la première fois dans l’est du Liban ont tué deux combattants du groupe armé pro-iranien, ce lundi 26 février. En représailles, le Hezbollah a annoncé avoir tiré 60 roquettes sur une base militaire en Israël.
Des soldats libanais et du personnel des services d'urgence inspectent les décombres sur le site d'une frappe aérienne israélienne dans les environs de la ville de Baalbek, au Liban, le 26 février 2024. (AFP)
publié le 26 février 2024 à 16h57

Un échange de tirs mortel entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Deux combattants du groupe libanais pro-iranien ont été tués, ce lundi 26 février, par des frappes israéliennes tirées dans l’est du Liban. Les forces de défense israéliennes (IDF) ont justifié sur X ces bombardements comme des représailles à un tir de missile sol-air du Hezbollah, qui a détruit un drone de l’armée au-dessus du sud du Liban. «En riposte», le Hezbollah a annoncé avoir «tiré 60 roquettes de type Katioucha» sur la base militaire israélienne de Nafah, située dans le plateau du Golan occupé.

Depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas, c’est la première fois que l’aviation israélienne tire dans cette région du Liban. L’une des frappes a visé un dépôt du Hezbollah et l’autre un bâtiment relevant de la formation islamiste pro-iranienne aux abords de la ville de Baalbeck, l’un des plus importants fiefs du Hezbollah, connu pour ses temples romains. Le groupe armé chiite a annoncé la mort de deux de ses combattants, «tués en martyrs». Plus tôt dans la matinée, il avait affirmé que son «unité de défense antiaérienne» avait «abattu un gros drone israélien de type Hermes 450» au-dessus de l’Iqlim al-Touffah, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec Israël.

La crainte d’une extension significative du conflit dans la région

Jusqu’à présent, les frappes de l’armée israélienne se cantonnaient dans la région du sud du Liban, théâtre de violences quotidiennes entre le Hezbollah et Tsahal. Depuis le début de la guerre à Gaza, le parti-milice libanais cible les positions militaires israéliennes, en soutien à son allié palestinien. Et affirme qu’il n’arrêtera ses attaques contre Israël qu’à la fin des affrontements au sein de l’enclave palestinienne. Ces échanges fréquents de tirs font craindre une extension significative du conflit dans la région, qui a déjà fait presque 30 000 morts dans la bande de Gaza.

Au Liban, un raid israélien dans la banlieue de Beyrouth mené le 2 janvier avait visé un haut responsable du Hamas. Saleh al Arouri, numéro 2 de l’organisation, ainsi que six autres membres du mouvement islamiste avaient été tués. Le 14 février, un responsable du Hezbollah, déjà blessé dans une frappe israélienne contre sa voiture il y a une semaine, figurait parmi les dix morts dans une frappe israélienne sur le sud du Liban.

Au moins 281 personnes parmi lesquelles 195 combattants du Hezbollah, des militants d’autres formations qui lui sont alliées et au moins 44 civils, ont été tuées en plus de quatre mois de conflit, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l’armée. Mais dimanche, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a averti qu’une éventuelle trêve dans les combats avec le Hamas dans la bande de Gaza n’entraverait pas «l’objectif» d’Israël de repousser le Hezbollah de sa frontière, dans le nord du pays.