Cette fois, il n’arrivera pas en secret. Huit mois après sa visite surprise à Kyiv, au bout d’un interminable périple en Boeing militaire aux hublots baissés puis en discret train de nuit à travers l’Ukraine occidentale, Joe Biden est attendu ce mercredi matin en Israël. Un autre conflit sur un autre continent pour un président américain rompu aux affaires du monde mais contrarié, comme ses récents prédécesseurs, dans sa tentative de faire prendre à la politique étrangère des Etats-Unis un virage géographique. Remisé, une fois de plus, le «pivot asiatique» prôné dès 2011 par son jeune boss de l’époque, Barack Obama : après l’Europe rattrapée par la barbarie de la guerre, c’est la poudrière proche-orientale qui aspire cette fois Joe Biden. De celles dont un président américain, et lui sans doute plus qu’aucun autre, ne peut se tenir éloigné très longtemps.
L'édito de Dov Alfon
Cette visite de Joe Biden vise avant tout à «démontrer son soutien indéfectible à Israël», onze jours après «la brutale attaque terroriste du Hamas» qui a fait plus de 1 400 morts en Israël, a indiqué mardi la Maison Blanche. «Solide comme un roc», «inébranlable», «viscérale» : récentes ou anciennes, les prises de parole du catholique démocrate, qui se définit comme un sioniste convaincu, dessinent