Une éventuelle trêve à Gaza n’interviendra donc pas avant le ramadan, à la fin de la semaine, comme le souhaitaient pourtant les Etats-Unis. La délégation du Hamas présente en Egypte depuis dimanche 3 mars pour des discussions en vue d’une trêve dans l’enclave palestinienne, où Israël combat le mouvement islamiste, «a quitté Le Caire» ce jeudi 7 mars, selon le média égyptien pro gouvernemental Al-Qahera News, citant un haut responsable. Et ce sans parvenir à un accord.
A lire aussi
Sami Abu Zuhri, un haut responsable du Hamas, a assuré ce jeudi en fin de matinée qu’Israël avait «contrecarré» tous les efforts des médiateurs pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza. A l’agence Reuters, il a ajouté que l’État hébreu rejetait les demandes du Hamas de mettre fin à son offensive dans l’enclave, de retirer ses forces, de garantir la liberté d’entrée pour l’aide et le retour des personnes déplacées.
Des discussions «difficiles»
Entamées dimanche, les discussions entre les différentes parties sont jugées «difficiles», rapporte la chaîne égyptienne Al-Qahera News. Les négociations entre les représentants du Hamas, de l’Egypte, du Qatar et des Etats-Unis «reprendront la semaine prochaine», pendant le ramadan, le mois sacré du jeûne pour les musulmans, selon cette source. L’objectif est toujours le même : obtenir une trêve dans la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
En près de cinq mois, la guerre a causé plus de 30 000 morts dans la bande de Gaza, dont une majorité de civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Le dernier bilan du ministère communiqué ce jeudi 7 mars précise que les combats ont fait 30 800 morts depuis le début du conflit opposant Israël au mouvement islamiste. Le ministère a également fait état de 83 morts au cours des dernières 24 heures et d’un total de 72 298 blessés depuis le 7 octobre. Si les chiffres du Hamas restent invérifiables, le bilan serait tout de même probablement sous-estimé.
Le désespoir des habitants s’est matérialisé jeudi 29 février par la mort de plus d’une centaine de personnes lors d’une distribution de nourriture qui a dégénéré en fusillade, dont le déroulé reste peu clair, et où l’armée israélienne reconnaît avoir ouvert le feu sur les citoyens. En désespoir de cause, le président américain Joe Biden a autorisé samedi 2 mars le parachutage d’aide américaine sur les plages gazaouies, avec l’aide des forces armées jordaniennes, qui depuis plusieurs semaines organisent des largages aériens de vivres et de médicaments sur le territoire, notamment avec l’aide de la France, de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas.