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Point du jour

La reconnaissance d’un Etat palestinien «n’est pas un tabou pour la France» assure Macron, 5 membres du Hezbollah tués lors de raids israéliens, Tsahal a arrêté 20 suspects liés au 7 octobre… Ce qu’il faut retenir du conflit Hamas-Israël ce vendredi 16 février

Guerre au Proche-Orientdossier
L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce 16 février.
Aux côtés du roi Abdallah II de Jordanie, le Président de la République a aussi alerté ce vendredi 16 février sur le «désastre humanitaire» que représenterait une offensive militaire à Rafah. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 16 février 2024 à 13h52

Pour Macron, «la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est pas un tabou pour la France». Pour la première fois ce vendredi 16 février, alors qu’il recevait à l’Elysée le roi Abdallah II de Jordanie pour évoquer la guerre en cours, le président français a déclaré que «la reconnaissance d’un Etat palestinien n’est pas un tabou pour la France». Il a aussi prévenu qu’une offensive militaire israélienne à Rafah aboutirait «à un désastre humanitaire sans précédent et serait un tournant» dans le conflit entre l’Etat hébreu et le Hamas à Gaza.

Dans le sud d’Israël, deux personnes tuées après une attaque dans une gare routière. Au moins deux personnes ont été tuées vendredi à la suite d’une «attaque terroriste» présumée dans une petite gare routière de Kiryat Malakhi, une ville du sud d’Israël, ont annoncé un hôpital et la police. «Un terroriste est arrivé à une gare routière, apparemment à bord d’un véhicule, et a tiré sur plusieurs personnes, jusqu’à ce qu’il soit neutralisé par un civil qui se trouvait sur place», a souligné la police israélienne. Selon les secouristes, six personnes ont été blessées et transférées dans deux hôpitaux. D’après eux, deux des personnes blessées et transférées à l’hôpital Kaplan ont succombé à leurs blessures. Plus d’informations ici.

Cinq patients palestiniens morts dans un hôpital de Gaza après des coupures d’électricité. Selon le ministère de la Santé du Hamas, cinq patients sont morts ce vendredi après des coupures de courant qui ont provoqué l’arrêt de la distribution d’oxygène à l’hôpital Nasser de Khan Younès, au sud de l’enclave gazaouie. «Les générateurs du complexe hospitalier se sont arrêtés et l’électricité a été coupée» dans l’hôpital, a précisé le ministère en tenant les forces israéliennes pour «responsables» de ces décès. Selon lui, les opérations israéliennes autour et dans l’hôpital ont interrompu les livraisons de carburant nécessaires pour faire tourner les groupes électrogènes, provoquant les coupures d’électricité.

Après l’opération à l’hôpital Nasser, Tsahal annonce l’arrestation de 20 suspects des attaques du 7 octobre. Ce vendredi, Tsahal a fait le bilan de l’opération militaire menée au sein de l’hôpital Nasser de Khan Younès : 20 suspects des attaques du 7 octobre ont été arrêtés. Tsahal a expliqué avoir lancé une «opération ciblée» sur l’hôpital Nasser après avoir eu des «renseignements crédibles» indiquant que le Hamas aurait retenu des otages au sein du complexe «et qu’il y aurait peut-être des corps d’otages» sur place. Jeudi dans la soirée, l’armée israélienne annonçait y avoir saisi «des armes, des grenades et des obus de mortier».

Cinq combattants du Hezbollah tués lors de raids israéliens. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’aviation israélienne a mené des raids dans le sud du Liban. Résultat : cinq combattants du Hezbollah et du mouvement Amal qui lui est allié ont été tués. Ces raids surviennent après des violences meurtrières dans la région frontalière, où les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés ces derniers jours. De quoi faire craindre une escalade dans la région. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), l’aviation israélienne a mené des frappes dans la nuit sur cinq villages du sud du pays. Cela porte à douze le nombre des membres du puissant mouvement soutenu et armé par l’Iran tués depuis mercredi. En réponse, le chef du Hezbollah a affirmé qu’il fera payer à Israël «par le sang» le prix des civils tués au Liban. Avant d’ajouter : «nos missiles de précision peuvent atteindre Eilat», une ville située dans le sud d’Israël.

Le ministre israélien des affaires étrangères assure que son pays n’a «pas l’intention d’expulser les Palestiniens de la bande de Gaza». En visite en Allemagne, alors que se tient la conférence de Munich sur la sécurité, Israël Katz, le ministre israélien des affaires étrangères a assuré que son pays ne souhaitait pas gouverner l’enclave palestinienne. «Nous n’avons pas l’intention d’expulser des Palestiniens de la bande de Gaza», a ajouté le ministre Katz, soulignant qu’Israël ne voulait pas gouverner Gaza après avoir mis fin à sa guerre contre le Hamas. «L’État d’Israël devra s’occuper de Rafah, car nous ne pouvons pas y laisser le Hamas», a rappelé Israël Katz. Interrogé sur la destination des réfugiés de Rafah, il a suggéré comme option la deuxième ville de Gaza, Khan Younès, tout en précisant qu’Israël se coordonnerait avec l’Égypte pour ne pas nuire aux intérêts du Caire.