La guerre entre le Hamas et Israël, entrée dans son 37e jour ce dimanche 12 novembre, a été déclenchée par l’attaque terroriste du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu’il contrôle. En représailles, Israël a juré d’«anéantir» le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens. L’armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza.
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L’UE condamne l’utilisation par le Hamas «de civils comme boucliers humains»
L’Union européenne a condamné ce dimanche l’utilisation par le Hamas d’«hôpitaux et de civils comme boucliers humains» dans la bande de Gaza, tout en appelant Israël à une «retenue maximale» afin de protéger les civils dans la guerre en cours. L’UE «est fortement préoccupée par l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza», a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union.
Une frappe contre l’hôpital Al-Ahli Arabi, selon le Hamas
Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, Youssef Abou Rich, a affirmé ce dimanche qu’une frappe aérienne israélienne avait «entièrement détruit» le bâtiment du service des maladies cardiaques de l’hôpital Al-Ahli Arabi, le plus grand de la bande de Gaza. Le responsable n’a pas donné de bilan et l’armée israélienne n’a pas réagi dans l’immédiat. L’hôpital accueille «650 patients, une quarantaine d’enfants en couveuse, tous menacés de mort, et 15 000 déplacés», selon Youssef Abou Rich. Depuis samedi, l’électricité y est coupée et des dizaines de bébés en couveuse, ainsi que des patients en soins intensifs sont en danger de mort, selon plusieurs ONG internationales. L’armée israélienne a indiqué qu’elle aiderait ce dimanche à l’évacuation de ces bébés prématurés en danger «vers un hôpital plus sûr». Elle a également dit avoir «sécurisé» des passages pour les civils.
D’autres frappes à Gaza, dont le siège du Pnud
Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a annoncé dimanche «un nombre important de morts et de blessés» dans le «bombardement» de son siège dans la ville de Gaza, évacué par ses employés et désormais occupé par des centaines de déplacés palestiniens. Dans le sud de la bande de Gaza, au moins quatre bombes ont été larguées sur le secteur de Bani Souheila, près de Khan Younès, détruisant une dizaine de maisons. Le patron des hôpitaux de Gaza, Mohammed Zaqout, a fait état de «dix morts, dont des femmes et des enfants». Quelque 500 étrangers et binationaux, ainsi que des blessés palestiniens, ont été évacués ce dimanche de la bande de Gaza vers l’Egypte.
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Bilans
Au moins 11 180 personnes, essentiellement des civils incluant 4 609 enfants et 3 100 femmes, ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, selon le dernier bilan de dimanche soir du ministère de la Santé du Hamas. En outre, 28 200 personnes auraient été blessées. L’attaque du Hamas a fait environ 1 200 morts du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, et 42 soldats ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début des opérations militaires israéliennes au sol, selon les derniers chiffres officiels israéliens. L’armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été emmenées en otages dans la bande de Gaza lors de l’attaque initiale du Hamas. Parmi ces captifs figurent au moins trente mineurs, dont des enfants en bas âge, selon des médias israéliens.
Otages
Benyamin Nétanyahou a évoqué ce dimanche la possibilité d’un accord potentiel visant à libérer des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, lors d’une interview à NBC. Sous le couvert de l’anonymat, un responsable palestinien à Gaza a affirmé à l’AFP que le Premier ministre israélien était «responsable du retard et des obstacles à trouver un accord préliminaire sur la libération de plusieurs prisonniers».