«Les libérations d’otages, on les doit au Qatar», pose sans tergiverser une source de l’exécutif français. Trois jours après la remise aux autorités israéliennes d’une Américaine et de sa fille, Judith et Natalie Raanan, deux femmes, originaires du kibboutz Nir Oz, ont à leur tour été relâchées ce lundi. Selon le bureau du Premier ministre israélien, il s’agit de Yocheved Lifschitz et de Nourit Kuper, âgées respectivement de 85 et de 79 ans. Elles auraient été remises en liberté pour des «raisons humanitaires pressantes», selon le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, relayé par l’AFP. Elles laissent néanmoins derrière elles leurs conjoints, capturés également lors de l’attaque du 7 octobre, et toujours aux mains de l’organisation islamiste dans la bande de Gaza.
Une nouvelle fois, il semble que le rôle de l’émirat gazier s’est révélé incontournable, seul Etat à pouvoir actionner pour le moment des réseaux politico-religieux efficients dans la bande de Gaza. «L’action diplomatique actuelle du Qatar n’a rien d’étonnante, elle s’inscrit dans sa longue tradition de médiateur régional», observe Thomas Pierret, chercheur au CNRS, rattaché à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans. De fait, l’émirat