Le Premier ministre israélien, tiraillé, a jeté sa coalition d’union nationale dans la tourmente dans la nuit de samedi à dimanche. Poussé dans ses retranchements par une presse israélienne de plus en plus frustrée par son invisibilité et son refus d’endosser ses responsabilités par rapport aux faillites sécuritaires qui ont mené aux massacres du 7 octobre, il s’est dressé contre les agences de renseignement israéliennes.
On l’imagine faire les cent pas dans le palais de son ami Simon Falic, milliardaire australien à la tête d’un empire de duty-free. C’est ici, dans une des rues les plus cotées de Jérusalem, que Nétanyahou a déménagé pour mener cette guerre. Le voisinage est discret et les chances de tomber nez à nez avec un opposant moins grandes que dans son appartement, sur la rue de Gaza, artère historique de Jérusalem-ouest.
En pleine nuit, à 1 h 10, un tweet tombe, assassin. «Contrairement aux mensonges qui circulent : en aucune circonstance et à aucun moment le Premier ministre Nétanyahou n’a été averti des intentions de guerre du Hamas», déclare le Premier ministre, qui poursuit en blâmant les agences de renseignement militaire et intérieur.
Cette belligérance à l’encontre des hauts fonctionnaires israéliens n’a rien de nouveau pour le chef du gouvernement. En temp