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Conflit

Guerre Hamas-Israël : l’«espoir» d’une trêve à Gaza la semaine prochaine ressuscité par Joe Biden

Guerre au Proche-Orientdossier
Le président américain a évoqué l’hypothèse d’une pause des combats dans l’enclave palestinienne «d’ici à lundi prochain», notamment pendant le ramadan. Le Hamas, lui, estime ce mardi 27 février qu’il est bien trop tôt pour l’envisager.
Le président américain, Joe Biden, le 8 février 2024 à la Maison Blanche. (Nathan Howard/Getty Images.AFP)
publié le 27 février 2024 à 8h09
(mis à jour le 27 février 2024 à 9h30)

«J’ai espoir que d’ici à lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu» à Gaza, a fait savoir Joe Biden lundi 26 février au soir. «Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches», a ajouté le président américain, qui convient néanmoins que «ce n’est pas encore fait».

Dans un entretien à la télévision américaine NBC, Joe Biden a également précisé lundi soir que dans le cadre d’une trêve en cours de négociation, les Israéliens cesseraient ses «opérations» militaires dans la bande de Gaza «durant le ramadan [qui a lieu du 11 mars au 9 avril 2024, ndlr], afin de nous donner le temps de faire sortir tous les otages» détenus par le mouvement islamiste palestinien

Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’Egypte, le Qatar, les Etats-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas. D’après une source au sein du mouvement islamiste palestinien, les discussions portent sur une pause de six semaines des combats, associée à une libération d’otages par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’entrée à Gaza d’une importante quantité d’aide au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine totale dans l’enclave palestinienne. Un responsable israélien, sous couvert d’anonymat, a pour sa part affirmé au site d’information Ynet que «la tendance est positive».

«Victoire totale»

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, qui vient selon l’agence de presse nationale officielle de rencontrer à Doha le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, doit rencontrer Emmanuel Macron à 16 heures à l’Elysée. L’émir, dont le pays est au centre des efforts de négociations et héberge le Hamas, aurait discuté des efforts «visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat et permanent» avec le leader du mouvement islamiste.

L’espoir d’une trêve reste néanmoins fragile. Ce mardi 27 février, un responsable du Hamas a affirmé que contrairement à ce qu’a laissé entendre Biden, il était prématuré d’envisager une pause des combats à Gaza, que cela ne correspondait pas à la situation sur le terrain. «D’importants désaccords doivent être réglés», a déclaré le responsable du mouvement islamiste. La trêve reste également suspendue au bon vouloir de Benyamin Nétanyahou, qui a réaffirmé dimanche qu’Israël lancerait prochainement une opération terrestre contre Rafah, permettant selon lui une «victoire totale» sur le Hamas en «quelques semaines». Une trêve ne ferait que «retarder» cette offensive, a-t-il souligné.

Tsahal a par ailleurs présenté lundi «un plan pour l’évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d’opérations à venir» au cabinet de guerre, selon le bureau du Premier ministre israélien, sans pour autant donner de détail sur les localités où les civils palestiniens pourraient se réfugier.

Depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre par l’attaque de commandos terroristes du Hamas en Israël, l’offensive de Tsahal a fait 29 878 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le bilan invérifiable du ministère de la Santé du Hamas.

Mise à jour : ajout des déclarations du Hamas de ce mardi 27 février à 9 h 25 et actualisation du bilan humain donné par le Hamas.