La nouvelle est tombée par l’intermédiaire de tracts, puis de messages sur les portables des résidents : l’armée israélienne a annoncé, ce lundi 6 mai au matin, avoir demandé aux civils présents dans les quartiers Est de la ville de Rafah d’évacuer la ville en prévision d’une «attaque en force» de ses troupes. Tsahal se prépare depuis plusieurs semaines à cette opération, réclamée à grands cris par l’extrême droite et soutenue sur le principe par une majorité d’Israéliens. Seul un accord sur la libération des otages encore retenus dans l’enclave semblait plus important – mais les chances qu’il soit conclu semblent désormais plus minces que jamais.
Dimanche après-midi, alors que le pessimisme s’installait sur les négociations en cours au Caire, le Hamas a lancé une dizaine de roquettes sur le checkpoint de Kerem Shalom, où Israël avait stationné des soldats de la 162e division, prêts à rentrer dans l’enclave. Tirées depuis Rafah, elles ont fait mouche, tuant quatre soldats et en blessant douze autres, dont trois grièvement. Quelques heures plus tard, le c