Menu
Libération
Proche-Orient

Guerre Hamas-Israël : Rafah, coupé du monde, attend le bruit des tanks dans l’angoisse

Article réservé aux abonnés
L’armée israélienne a demandé ce lundi 6 mai au matin aux habitants des quartiers Est, «environ 100 000 personnes», d’évacuer la dernière ville de Gaza en prévision d’une offensive terrestre.
Un travailleur humanitaire du Croissant-Rouge des Emirats arabes unis manipule des prothèses destinées aux victimes de la guerre, à Rafah (bande de Gaza) le 5 mai 2024. (Abed Rahim Khatib/Icon Sport)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 6 mai 2024 à 13h53
(mis à jour le 6 mai 2024 à 14h23)

La nouvelle est tombée par l’intermédiaire de tracts, puis de messages sur les portables des résidents : l’armée israélienne a annoncé, ce lundi 6 mai au matin, avoir demandé aux civils présents dans les quartiers Est de la ville de Rafah d’évacuer la ville en prévision d’une «attaque en force» de ses troupes. Tsahal se prépare depuis plusieurs semaines à cette opération, réclamée à grands cris par l’extrême droite et soutenue sur le principe par une majorité d’Israéliens. Seul un accord sur la libération des otages encore retenus dans l’enclave semblait plus important – mais les chances qu’il soit conclu semblent désormais plus minces que jamais.

Dimanche après-midi, alors que le pessimisme s’installait sur les négociations en cours au Caire, le Hamas a lancé une dizaine de roquettes sur le checkpoint de Kerem Shalom, où Israël avait stationné des soldats de la 162e division, prêts à rentrer dans l’enclave. Tirées depuis Rafah, elles ont fait mouche, tuant quatre soldats et en blessant douze autres, dont trois grièvement. Quelques heures plus tard, le c