«L’enveloppe de Gaza», comme on appelle les abords de l’enclave côtière en hébreu, est quadrillée de véhicules militaires. Seules quelques personnes triées sur le volet peuvent circuler sur la route 232, première ligne parallèle à la frontière, prise par le Hamas pendant quelques heures samedi 7 octobre. Les vestiges des combats y sont encore visibles, trois semaines après le début de la guerre. Voitures calcinées, cratères de roquettes, même une usine entière qui brûle encore. Les Israéliens n’ont pas encore nettoyé le site du festival Tribe of Nova à Réïm. Dans les kibboutz, les volontaires de l’association de secouristes Zaka s’activent à chercher les derniers bouts de chair humaine, trop précieux pour être abandonnés dans les maisons calcinées.
Des centaines d’Israéliens sont venus volontairement pour recoller les morceaux de ce carreau du rêve sioniste brisé par l’offensive du Hamas. Des ultraorthodoxes distribuent des livres de prières aux soldats, appelant à la rédemption de la Terre promise. Ori, 63 ans, lieutenant-colonel de réserve, utilise son gra