Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est en contact avec le Hamas et les autorités israéliennes pour œuvrer à la libération des quelque 150 otages capturés en Israël par le mouvement islamiste ce week-end. «En tant qu’intermédiaire neutre, nous sommes prêts à effectuer des visites humanitaires ; faciliter la communication entre les otages et les membres de leur famille ; et pour faciliter toute éventuelle libération», a souligné ce jeudi 12 octobre dans un communiqué Fabrizio Carboni, le directeur régional du CICR pour la région Proche et Moyen-Orient. «Nous nous tenons prêts afin de commencer des visites. Les discussions sont en cours et il y a très peu d’informations que je peux partager en ce moment. Nous sommes prêts à commencer ces visites et à faciliter la communication entre les personnes prises en otage et leurs familles.» a déclaré à Franceinfo Imene Trabelsi, porte-parole du CICR.
La prise d’otages est interdite par le droit international humanitaire et toute personne détenue doit être immédiatement libérée, a aussi rappelé Carboni. Des dizaines d’Israéliens et d’étrangers, soldats, civils, enfants et femmes, seraient aux mains du Hamas dans la bande de Gaza depuis son offensive en Israël. Des centaines de personnes sont par ailleurs encore portées disparues et des corps toujours en cours d’identification. Aucune libération officielle n’est intervenue à ce stade.
We have been in touch with both Hamas & Israeli officials about accessing those deprived of liberty.
— ICRC (@ICRC) October 12, 2023
We are asking for the release of hostages, unharmed.
For access to those captured.
For opportunities to communicate with their families.
We continue this call to all parties.
Inquiétudes sur l’impact du blocus
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a aussi lancé un processus de négociations avec le Hamas en vue d’obtenir la libération des otages, avait indiqué mercredi soir une source officielle.
Le responsable du CICR, qui implore «les deux parties de réduire les souffrances des civils», s’inquiète également du sort des civils dans la bande de Gaza, qui est bombardée sans relâche par les forces armées israéliennes en riposte à l’attaque du Hamas. La guerre a déjà fait plusieurs milliers de morts depuis samedi. «Les civils sont victimes de cette violence, mais aussi les personnes qui sont actives dans les secours, a précisé Imene Trabelsi, porte-parole du CICR, hier [mercredi] nous avons perdu deux collègues qui travaillent pour le Croissant rouge palestinien, touchés lors d’un bombardement. Il est aujourd’hui inacceptable que des personnes qui essaient de sauver des vies perdent leur vie pendant qu’ils sont en train d’effectuer leurs missions purement humanitaires.» ajoute-t-elle.
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Israël a déclaré un blocus total de l’étroit territoire surpeuplé où se pressent plus de 2 millions de personnes, coupant l’eau, l’électricité et le gaz. A mesure que Gaza est privé d’électricité, «les hôpitaux perdent l’électricité, mettant en danger les nouveau-nés placés dans des incubateurs et les patients âgés sous oxygène. La dialyse rénale s’arrête et les radiographies ne peuvent pas être prises», rappelle le responsable.
«Sans électricité, les hôpitaux risquent de se transformer en morgues», a-t-il martelé, soulignant aussi que l’eau potable est déjà difficile d’accès. «Aucun parent ne veut être obligé de donner de l’eau sale à un enfant assoiffé», insiste le responsable.
Mis à jour à 13h38 avec les déclarations du CICR.