Benyamin Nétanyahou n’aime pas la guerre. C’est ce que disent souvent ses détracteurs, en ironisant sur son auto-adoubement en monsieur Sécurité. Faucon de papier, le chef du Likoud préfère la manipulation et le calcul politique au jeu des fusils. Son agenda des deux premiers mois de la guerre à Gaza, rendu public après un jugement de la Cour suprême jeudi 4 avril, semble en attester. Alors qu’Israël peinait à se remettre du massacre du 7 Octobre, Benyamin Nétanyahou se levait tard et privilégiait son temps libre.
Son bilan après six mois de conflit est atterrant : la majorité des otages israéliens sont toujours à Gaza, des dizaines de milliers d’Israéliens toujours sans foyer, et le Hamas toujours actif. Jeudi soir, des roquettes ont même été tirées sur Ashkelon, ville côtière au nord de Gaza. Chaque jour, les Palestiniens s’enfoncent un peu plus dans l’horreur. Selon un rapport conjoint de la Banque mondiale et des Nations unies, la guerre a déjà coûté plus de 17 milliards d’euros à Gaza, l’équivalent du PIB de l’enclave en 2022. Il y a quelques semaines, l’ONU pensait encore pouvoir enrayer la famine dans le nord de la bande en <