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Analyse

Guerre Israël-Hamas : face à Joe Biden, le jusqu’au-boutisme calculé de Benyamin Nétanyahou

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Guerre au Proche-Orientdossier
Ulcéré par l’appel au «cessez-le-feu» voté lundi 25 mars au Conseil de sécurité de l’ONU, le Premier ministre israélien, qui veut faire durer la guerre aussi longtemps que possible, semble prêt à sacrifier sa relation avec le locataire de la Maison Blanche.
Benyamin Nétanyahou lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv, le 18 janvier. (NP /Starface)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 25 mars 2024 à 18h50

La décision de Washington de ne pas imposer son veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza, sans le lier définitivement à la libération des otages, a provoqué lundi l’apoplexie de Benyamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien avait prévenu son mécène qu’il y aurait des conséquences, et l’annonce est tombée dès la fin du vote : la visite d’une délégation israélienne a été annulée.

La Maison Blanche s’est officiellement déclarée «très déçue» de cette décision, apparemment sans sarcasme. Le président américain, qui remet en cause la nécessité d’un assaut sur la ville surpeuplée de Rafah, avait demandé à voir «une équipe d’officiels militaires, humanitaires et du renseignement», selon Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain. A la place, Nétanyahou avait décidé de lui envoyer Tzachi Hanegbi, politicard du Likoud, et