Téhéran est calme. Trop calme. Au cinquième jour de la guerre, beaucoup ont déjà quitté la ville. D’autres tentent – et échouent – à s’enfuir. Ceux qui restent sont pris au piège d’une peur profonde et croissante. Plus personne ne croit que la capitale est sûre. Bien qu’Israël affirme que ses cibles sont strictement militaires, des centaines de civils ont été tués. Nombre d’entre eux n’avaient aucun lien avec le régime – certains étaient des victimes de longue date de sa répression.
A Téhéran, l’idée que les frappes d’Israël sont «chirurgicales», que ses militaires font la distinction entre l’Etat et la société ou qu’ils sont solidaires du peuple iranien, n’existe plus. Jour et nuit, les explosions se poursuivent. Des maisons sont détruites. Des civils meurent. Dans les rues,